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Liban

Une pâtisserie brésilienne en plein cœur de Chtaura

La communauté « brésilibanaise » est également présente à Chtaura qui compte 1 400 habitants. Quelques familles y résident, parmi lesquelles celle de Nidal et Yamani Assaad, parents de trois enfants : Julie, Gebran et Antonis. Âgé de 44 ans, Nidal Assaad s'est rendu au Brésil pour la première fois en 1994, encouragé par un ami de son père qui y vivait déjà. Il s'est alors installé à Foz do Iguaçu, près des frontières avec l'Argentine et le Paraguay, et a travaillé comme livreur de produits technologiques, mais ne touchait que deux dollars par trois colis. « Les quatre premières années ont été très difficiles car je n'avais pas de papiers. Quand l'ami de mon père est décédé quelques mois plus tard, je ne savais pas à qui m'adresser ; la plupart des Libanais du Brésil ne s'entraident que quand ils ont de l'argent », raconte-t-il avec amertume.
Sa vie s'est pourtant vite améliorée quand il a connu sa femme, lors d'une fête de l'indépendance du Liban, deux ans plus tard. « Je l'ai invitée à danser alors que je n'avais que cinq dollars en poche. Et je lui ai tout de suite dit : écoute, je ne suis pas riche, mon père n'est pas ministre et je n'ai aucune propriété », se souvient Nidal Assaad avec un sourire complice. C'est en 2009 que le couple décide de s'installer au Liban, pour que leurs enfants apprennent l'arabe et reçoivent une meilleure éducation. « L'éducation au Liban est bien meilleure. Au Brésil, les horaires scolaires sont beaucoup plus courts et les enfants passent beaucoup plus de temps à la salle de sport qu'en classe », déplore Yamani Assaad, qui trouve aussi que le Liban est un pays « plus sûr ». Un an plus tard, elle réussit à créer sa propre pâtisserie à domicile – Mimos Doces Finos – et aujourd'hui elle prépare toutes sortes de desserts brésiliens pour des occasions festives : brigadeiros (truffes au chocolat), beijinhos (baisers à la noix de coco), camafeus (douceurs aux noix), pãos de mel (pain au miel)...
« Chaque fois que ma mère vient me rendre visite du Brésil, elle apporte une valise remplie de produits brésiliens, comme la goyave, que j'utilise ensuite dans mes desserts », souligne Yamani Assad. « 90 % de mes clients viennent d'Amérique latine, et j'en ai toujours plus en été grâce aux mariages », ajoute-t-elle. Elle-même a vécu au Brésil jusqu'à ses 35 ans et parle toujours le portugais avec ses enfants. « Après toute une vie au Brésil, je ne me sens pas vraiment libanaise mais brésilienne », admet-elle avec fierté.

La communauté « brésilibanaise » est également présente à Chtaura qui compte 1 400 habitants. Quelques familles y résident, parmi lesquelles celle de Nidal et Yamani Assaad, parents de trois enfants : Julie, Gebran et Antonis. Âgé de 44 ans, Nidal Assaad s'est rendu au Brésil pour la première fois en 1994, encouragé par un ami de son père qui y vivait déjà. Il s'est alors...

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