D'abord, il y a ce tube de Tom Jones, She's a Lady, chanté par Jillian Hervey. Et puis cette idée de célébrer la femme en toute femme, qu'elle soit mince ou enveloppée, musclée ou éthérée, black ou blonde, brune ou rousse, battante ou rêveuse, homo ou hétéro. Après avoir, en septembre 2015, mené campagne en faveur du recyclage avec un clip mettant en avant une femme en foulard, ou en mars 2016, choisi une icône transgenre (Caitlyn Jenner) pour lancer sa collection de sport, H&M, le géant suédois du vêtement, a choisi cette saison de rendre hommage aux femmes en jouant la carte de la diversité.
Parce que chacune est unique, et parce que chacune, dans sa particularité, est une lady, et porte ce titre comme une armure contre toute atteinte à sa dignité et à sa liberté. C'est une souriante insolence qu'affichent, dans leur cadre quotidien, ces femmes que l'on veut ordinaires, campées tour à tour par l'actrice Lauren Hutton, icône des années 70 ; Fatima Pinto, championne de thaï-boxing ; Adwoa Aboa, mannequin et activiste de Gurls Talk, ou Pum Lefebure, cofondatrice de la célèbre agence de graphisme Design Army. La diversité est-elle en passe de damer le pion au format lassant du mannequin anorexique et résigné ? De nombreux signes annoncent un changement, bien que la partie soit loin d'être gagnée.
