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Liban - Menaces de mort contre Joumblatt

Un ancien responsable du PSP parmi les suspects ?

Des informations concernant un des principaux suspects ainsi que certains détails du complot ont circulé hier dans les médias dans l'affaire des menaces de mort dont a fait récemment l'objet le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.
Selon des sources proches de l'enquête menée par le juge d'instruction militaire Riad Abou Ghida, Youssef Fakhr, alias le cow-boy, ancien responsable militaire du PSP, installé depuis 1987 aux États-Unis, a été arrêté à Beyrouth le 1er août dernier pour implication dans cette affaire.
Ces sources, interrogées par an-Nahar et la LBC, indiquent que de la lecture des conversations électroniques enregistrées sur Internet entre Fakhr et Mohammad Moussa, un agent des services de renseignements syriens avec lequel le suspect s'était lié d'amitié à l'époque de la tutelle syrienne, on retient le désir de Fakhr de prendre sa revanche « contre les responsables de (son) exil qui dure depuis 30 ans ». En réponse aux enquêteurs qui lui demandaient à qui il faisait allusion, le prévenu aurait évoqué « Walid Joumblatt et des personnes qui relèvent de lui, notamment Nach'at Abou Karroum ».
Youssef Fakhr aurait en outre révélé que Moussa – proche de l'ex-chef du service de sécurité syrien Ghazi Kanaan, mort « suicidé » en 2005 – lui a assuré que « Walid Joumblatt ne sera bientôt plus en vie, puisqu'il sera assassiné avant novembre 2016 ». À quoi Fakhr aurait répondu : « Vous voulez le liquider, faites-le donc. »
Les mêmes sources indiquent que le prévenu a affirmé au juge d'instruction que M. Joumblatt « n'est pas dans les grâces des Syriens et (que) les Russes l'ont abandonné ».
Par ailleurs, ces sources indiquent que Fakhr aurait également fait la connaissance, en 1997, à Los Angeles, de Naji Najjar, un ancien responsable des Forces libanaises dans la région de Zahlé, avec lequel il se serait entretenu à travers Facebook sur la situation en Syrie et sur le sort qui y est réservé aux druzes.
Les deux interlocuteurs auraient exprimé leur entente sur la nécessité de « créer des organisations armées formées d'éléments de la communauté druze qui échappent au giron de Walid Joumblatt ». En 2012, Fakhr serait même rentré au Liban pour commencer l'exécution du plan, prenant contact avec des membres du PSP dans une tentative de les persuader de rejoindre ces organisations.
Le détenu aurait par ailleurs révélé que le même Najjar l'a mis en contact avec Mandi Safadi, un Israélien d'origine syrienne, conseiller du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et responsable du dossier relatif au soutien de l'opposition syrienne. Les pourparlers entre les deux hommes auraient notamment porté sur les moyens d'assurer aux druzes présents sur la frontière syro-israélienne les moyens militaires de les protéger contre les attaques du Front al-Nosra et de l'État islamique.

Des informations concernant un des principaux suspects ainsi que certains détails du complot ont circulé hier dans les médias dans l'affaire des menaces de mort dont a fait récemment l'objet le leader du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt.Selon des sources proches de l'enquête menée par le juge d'instruction militaire Riad Abou Ghida, Youssef Fakhr, alias le cow-boy,...

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