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La communauté chinoise manifeste à Paris contre le "racisme anti-asiatique"

Plusieurs milliers de manifestants de la communauté chinoise en France ont réclamé dimanche à Paris des mesures de protection et dénoncé le "racisme anti-asiatique", après des actes de violence répétés et une agression mortelle qui a provoqué un vif émoi.
Quasiment tous vêtus d'un t-shirt blanc frappé du slogan "sécurité pour tous", les manifestants, regroupés sur la Place de la République dans le centre de Paris, brandissaient des drapeaux français, en scandant "sécurité, sécurité, sécurité". Parmi la foule, figuraient de nombreux élus locaux de tous bords.
Sur un grand écran était projetée une photo du couturier chinois mort en août après une agression à Aubervilliers (nord de Paris) sur laquelle on pouvait lire: "Zhang Chaolin, mort pour rien. Qui sera le prochain?"
"Il était venu en France chercher une vie meilleure, la liberté, l'égalité, la fraternité, il a trouvé la violence et l'insécurité. Ces voyous ont détruit notre confiance en la France : faisons entendre notre voix, notre Marseillaise" (l'hymne national français), a lancé en chinois à la tribune un porte-parole de l'association des Chinois résidents en France.
Le décès de Zhang Chaolin, un père de famille de 49 ans, a soulevé une vive émotion à Aubervilliers. Plus de 10.000 personnes originaires de Chine travaillent dans cette commune populaire de 80.000 habitants, qui abrite la première plateforme d'import-export textile d'Europe.
M. Zhang est mort le 12 août, cinq jours après avoir été agressé en pleine rue par trois hommes qui voulaient voler le sac d'un ami, lui aussi d'origine chinoise.
Les plaintes pour vol avec violence visant la communauté chinoise à Aubervilliers ont triplé en un an, passant de 35 à 105.
Suna Chen et son compagnon, Le Xu, tous deux âgés de 38 ans, se sont déplacés dimanche pour dire leur "colère" aux "politiciens". Arrivé en France voilà trente ans, le couple évoque "une insécurité grandissante depuis quelques années".
"Dans la communauté asiatique, on est ciblés car on est des proies faciles: on a des petites carrures et puis on est discrets, on ne porte souvent pas plainte, alors il n'y a pas de retombées", analyse Le Xu.
Autorités comme habitants estiment que ces agressions sont alimentées par un "préjugé raciste" selon lequel les personnes d'origine chinoise transportent de l'argent en liquide. Les touristes chinois sont également la cible d'agressions dans les zones touristiques et commerciales de Paris et près d'hébergements où ils séjournent en banlieue, non loin de l'aéroport de Roissy, au nord de Paris.
Face à un sentiment d'insécurité croissant, la communauté s'est organisée via un système d'alerte par la messagerie WeChat ou Weibo, le Twitter chinois, ou avec des escortes pour rentrer chez soi.
Le collectif "Sécurité pour tous", qui appelait à manifester dimanche, met en cause les autorités qui "ont préféré fermer les yeux sur cette délinquance grandissante".
Le collectif réclame notamment des effectifs policiers supplémentaires, des caméras de surveillance et la reconnaissance du racisme anti-asiatique.

Plusieurs milliers de manifestants de la communauté chinoise en France ont réclamé dimanche à Paris des mesures de protection et dénoncé le "racisme anti-asiatique", après des actes de violence répétés et une agression mortelle qui a provoqué un vif émoi.Quasiment tous vêtus d'un t-shirt blanc frappé du slogan "sécurité pour tous", les manifestants, regroupés sur la Place de la...