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Campus - Portrait

Godefroy Cisek : La musique n’a pas de frontières

Ce Français âgé de 25 ans a décidé de s'installer au Liban et s'est donné pour mission de servir les plus démunis tout en vivant de sa passion : la musique. Portrait d'un jeune homme talentueux et engagé.

Avec sa musique et son engagement, Godefroy Cisek espère contribuer à repeindre le monde et faire passer, par-delà les frontières, un message de paix et de tolérance.

La musique, Godefroy Cisek l'a toujours eue dans le sang. Alors qu'il a à peine cinq ans, il apprend à jouer ses premières notes au saxophone, puis se met à la batterie et aux percussions, instruments qu'il ne va jamais cesser de pratiquer. « J'ai très vite repéré que le monde du spectacle et de la musique m'attirait plus que tout, j'ai alors décidé de ne pas me laisser influencer par ce que pensent les autres et d'emprunter une voie professionnelle qui, malgré ses risques, me passionne », confie le jeune homme âgé de 25 ans. Une fois le bac en poche, bénéficiant du soutien de sa famille, le jeune Français s'inscrit à la faculté de musicologie de l'université Jean Monnet et au conservatoire de musique de la commune de Saint-Étienne. Il enchaîne en parallèle des activités et des concerts avec son groupe de musique et le mouvement ecclésiastique des jeunes (MEJ) de sa commune. Une fois son diplôme de musicologie décroché, le jeune homme donne des cours de musique dans une école et sillonne les routes de la France pour se produire dans les salles de concert. Voulant tenter une expérience humaine inédite, il arrive au Liban en février 2015 afin d'y passer quelques mois en tant que volontaire au sein de Mission de vie, une communauté ecclésiale maronite fondée en 1993 par le père Wissam Maalouf, qui a pour mission de servir les plus pauvres sans discrimination aucune. « J'ai passé mes premiers mois dans un couvent en construction, et il était d'abord difficile pour moi de quitter ma zone de confort, de vivre en me contentant du minimum sans chauffage et souvent sans électricité », confie Godefroy qui, malgré les réticences de ses amis, a voulu découvrir ce Liban dont sa mère, qui y a séjourné à plusieurs reprises, lui avait souvent parlé. Les mois passent et le jeune homme décide de rester vivre, dit-il, « parmi cette population chaleureuse, accueillante, qui a le sens du partage » et oublie les inquiétudes qu'il avait pu ressentir au sujet de la situation géopolitique du pays.

L'engagement, une priorité
Quelques mois plus tard, Godefroy s'installe dans un petit appartement et commence à donner des cours de musique au Collège Notre-Dame de Jamhour et à l'école des sœurs de la charité Besançon à Baabda, tout en continuant à être volontaire dans Mission de vie. C'est par le biais de la musique, qui est pour lui un moyen de communication universel, que le jeune musicien cherche à faire changer le monde. Avec David Chléla, qui s'est occupé des arrangements, Godefroy Cisek signe les paroles et la musique de l'album autoproduit baptisé Repeins le monde qui vient de sortir et dont les bénéfices sont dédiés à Mission de vie. Avec des chansons qui célèbrent la paix, la liberté, la fraternité et l'amour, Godefroy incite les hommes « à s'engager au cœur du monde et aussi auprès de ceux qui sont dans le besoin et qui sont souvent discriminés par la société ». Son expérience sur le terrain libanais auprès des plus démunis, les enfants orphelins, maltraités ou exploités, Godefroy la raconte aux jeunes dans les établissements scolaires durant ses voyages en France parce que, explique-t-il, « le partage et le dialogue sont les clés de la coexistence surtout à l'heure où les tensions pèsent sur nos épaules et où la peur de l'autre habite notre quotidien ». En venant au Liban, le jeune homme a voulu s'engager en osant la rencontre avec l'autre, un courage qui, remarque-t-il, « manque un peu à la jeunesse française qui devrait davantage ouvrir les yeux sur le monde et s'intéresser aux autres cultures afin de dépasser ses peurs et ses a priori ». Avec sa musique et son engagement, le jeune homme espère contribuer à repeindre le monde et faire passer, par-delà les frontières, un message de paix et de tolérance.

La musique, Godefroy Cisek l'a toujours eue dans le sang. Alors qu'il a à peine cinq ans, il apprend à jouer ses premières notes au saxophone, puis se met à la batterie et aux percussions, instruments qu'il ne va jamais cesser de pratiquer. « J'ai très vite repéré que le monde du spectacle et de la musique m'attirait plus que tout, j'ai alors décidé de ne pas me laisser influencer par...

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