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Liban - sécurité

Le fils d’un des chefs des Brigades Abdallah Azzam se rend à l’armée

Quatre-vingts éléments armés, désormais aux mains de la troupe, dont « un quart de jihadistes ».

L'épisode des redditions et des arrestations en série se poursuit dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué où se sont succédé assassinats et règlements de comptes divers au cours des derniers mois.

Hier, c'était au tour du second fils de Toufic Taha, l'un des commandants des Brigades Abdallah Azzam, de se rendre aux services de renseignements de l'armée de Saïda. Le Palestinien Abdallah Taha s'est rendu à un poste des SR militaires, situé au niveau de l'hôpital gouvernemental de la ville. Le 8 août, un autre fils de Toufic Taha, Mohammad, s'était rendu à l'armée dans les mêmes circonstances.

Le groupe Abdallah Azzam, du nom d'un Palestinien qui fut un mentor d'Oussama Ben Laden, a revendiqué diverses attaques au Proche-Orient, notamment le double attentat-suicide contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth en 2014. En 2009, Toufic Taha, accusé d'avoir mis sur pied un groupuscule armé en vue de commettre des actes terroristes, d'avoir falsifié des documents officiels, d'avoir caché des personnes recherchées par la loi, avait été condamné par contumace à la prison à vie. Il est toujours en cavale.

Un autre membre des Brigades Abdallah Azzam, Abed Fedda, accusé du meurtre de Ali Rida Awad, connu sous le nom de Ali Bahti, un membre du Fateh, se cache dans le quartier du Safsaf, ont indiqué des sources proches du comité des forces palestiniennes conjointes, citées par l'agence al-Markaziya. Ali Awad avait été tué en juillet dernier.

Si la reddition des fils de Toufic Taha a été possible, elle ne sera pas aussi facile, semble-t-il, pour Abed Fedda qui bénéficierait à ce jour d'une « couverture » de la part de quelques membres du comité précité, indiquent des sources palestiniennes.

 

(Pour mémoire : Des prévenus palestiniens se livrent aux SR de l'armée)

 

Cette affaire a d'ailleurs fait l'objet d'un bras de fer entre certains membres du comité et le responsable du Fateh, Mounir Maqdah, qui insiste pour que le coupable « ne puisse plus avoir de couverture dans aucun quartier ». Son avis serait soutenu par une majorité des membres, ainsi que par un grand nombre de réfugiés du camp, lassés des incidents armés récurrents qui ont fait à plusieurs reprises des victimes parmi les civils.

Interrogé par L'Orient-Le Jour, Mounir Maqdah a indiqué que cette affaire « est en voie d'être réglée ». Quant au timing de ces arrestations et redditions en série, et les raisons qui poussent de « grosses pointures » comme des membres des Brigades Abdallah Azzam à se rendre, ils s'expliqueraient, selon le responsable du Fateh, par une « décision politico-militaire prise conjointement par les factions palestiniennes en coordination avec l'armée libanaise et la bénédiction de figures politiques de part et d'autre ».

« À ce jour, quatre-vingts personnes recherchées ont été remises à la troupe, dont le quart sont des jihadistes appartenant à divers groupes radicaux », a-t-il assuré à L'OLJ. Selon le responsable, c'est la combinaison d'une « force militaire de dissuasion, en l'occurrence celle du Fateh, et les pourparlers qui ont permis ces arrestations et redditions ».

 

 

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