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Moyen Orient et Monde

Le régime lance, pour la première fois, des raids sur des positions kurdes

La Russie s'est dit prête à instaurer une trêve humanitaire hebdomadaire de 48 heures à Alep « dès la semaine prochaine ».

Cette photo prise hier à Alep montre des bâtiments endommagés dans le quartier de Bab al-Hadid tenu par les rebelles. Abdelrahman Ismail/Reuters

Les avions du régime syrien ont frappé, hier, des secteurs tenus par les forces kurdes en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après l'ONG, les frappes ont visé dans la matinée trois barrages et trois QG dans la ville de Hassaké (Nord-Est), dont les deux tiers sont contrôlés par les forces kurdes des Assayech et le reste par le régime, ce qui crée des tensions récurrentes. Dans la soirée, l'aviation a de nouveau frappé les forces kurdes. C'est la première fois depuis le début du conflit en mars 2011 que le régime utilise son aviation contre des positions de forces kurdes en Syrie, selon l'OSDH et des sources de sécurité syriennes. Un porte-parole de l'administration autoproclamée par les Kurdes à la faveur de la guerre dans le nord-est du pays a confirmé les raids. Les affrontements, concentrés sur un quartier du centre-ville et un autre du sud de Hassaké, ont causé la mort depuis mercredi de 16 personnes, dont 7 civils et 9 combattants. En outre, les combats ont fait 18 blessés, dont 10 enfants, selon l'OSDH.
Les tensions étaient latentes depuis deux semaines après des accusations mutuelles d'arrestations et l'échec des médiations entre les deux camps. Les Kurdes réclamaient récemment la dissolution des FDN (Forces de défense nationale) à Hassaké, ville composée pour moitié de Kurdes et pour moitié d'Arabes. Une source gouvernementale locale a affirmé à l'AFP que les « bombardements aériens étaient un message aux Kurdes pour qu'ils cessent de faire ce genre de revendications qui touchent à la souveraineté nationale ». « Ils ne faut pas qu'ils (les Kurdes) prennent leurs rêves d'autonomie pour une réalité », a précisé à l'AFP une source de sécurité syrienne.

Intenses raids sur les rebelles à Alep
Par ailleurs, à Alep, régime et rebelles se disputent toujours le contrôle total de la ville divisée depuis 2012. Les avions du régime et de son allié russe bombardaient sans relâche hier les fiefs des rebelles dans le nord syrien pour empêcher l'envoi de renforts vers le sud d'Alep, théâtre d'une bataille cruciale depuis plus de deux semaines. En outre, les raids du régime se poursuivaient sur les quartiers est de la ville.
Mais en dépit des attaques et contre-attaques, les adversaires font du surplace dans cette zone. Le régime n'a pas réussi à reprendre ce qu'il a perdu il y a près de deux semaines et les rebelles n'ont pas concrétisé leur appel solennel à lancer l'assaut pour s'emparer de toute la ville divisée depuis 2012. Ainsi, un site prorégime annonçait, hier, que les forces gouvernementales s'étaient emparées de deux villages rebelles près d'Alep, mais les sites d'opposition ont aussitôt dit les avoir repoussées. Selon une source sur le terrain, l'armée multiplie les incursions dans les zones rebelles pour tester les lignes de défense et tuer le maximum d'insurgés avant de se retirer pour éviter d'avoir trop de victimes dans ses rangs.

Pause humanitaire hebdomadaire
Le 31 juillet, les rebelles et leurs alliés jihadistes du Front Fateh el-Cham (ex-al-Nosra) avaient lancé une offensive d'envergure leur ayant permis de briser le siège imposé aux secteurs rebelles par les troupes de Bachar el-Assad. Chaque camp essaie d'assiéger et asphyxier l'autre sans succès pour le moment : les rebelles ont réussi à s'ouvrir une voie d'accès au sud par le quartier de Ramoussa et le régime par le nord.
Les 28 pays membres de l'UE ont réclamé « un arrêt immédiat » des combats à Alep afin de ne pas entraver l'intervention des secours et la poursuite des opérations humanitaires, selon un communiqué de la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini.
La Russie s'est, elle, dit prête à instaurer une pause humanitaire hebdomadaire de 48 heures « dès la semaine prochaine » qui concernera à la fois les quartiers est d'Alep sous contrôle des rebelles et la partie ouest sous contrôle des forces gouvernementales, en utilisant deux routes différentes. Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, il s'agira d'un « projet pilote » destiné à « confirmer la livraison en toute sécurité du ravitaillement à la population civile de la ville ». « La date et l'heure exactes seront déterminées après avoir reçu de l'Onu les informations concernant la préparation des convois et la garantie de la part de nos partenaires américains qu'il seront acheminés en toute sécurité », a poursuivi M. Konachenkov. Cette pause humanitaire hebdomadaire de 48 heures à Alep était appelée de ses vœux par l'émissaire de l'Onu pour le conflit syrien, Staffan de Mistura. Dans un communiqué publié hier soir, M. de Mistura s'est félicité de la décision de la Russie. « L'envoyé spécial se félicite de la déclaration de la Fédération de Russie et l'équipe humanitaire de l'Onu est maintenant prête à se mobiliser pour répondre à ce défi », indique le communiqué émanant du bureau de M. de Mistura.
(Source : AFP)

Les avions du régime syrien ont frappé, hier, des secteurs tenus par les forces kurdes en Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après l'ONG, les frappes ont visé dans la matinée trois barrages et trois QG dans la ville de Hassaké (Nord-Est), dont les deux tiers sont contrôlés par les forces kurdes des Assayech et le reste par le régime, ce qui crée des...

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