Rechercher
Rechercher

Liban - Diaspora

Machnouk et Bassil d’une même voix : « Non à toute naturalisation d’étrangers »

Le ministre de l'Intérieur s'est dit confiant dans l'élection prochaine d'un président.

Le congrès du Conseil de la diaspora libanaise s’est tenu hier à l’hôtel Monroe.

Le processus suivant lequel les émigrés libanais pourraient, s'ils le souhaitent, recouvrer leur nationalité d'origine a été longuement abordé hier au cours du congrès du Conseil de la diaspora libanaise, qui s'est tenu à l'hôtel Monroe en présence des ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, des Affaires étrangères, Gebran Bassil, du député Nehmetallah Abi Nasr et d'un groupe d'hommes d'affaires libanais de la diaspora.
Au cours de la première table ronde du congrès, consacrée « au recouvrement de la nationalité libanaise et au droit des émigrés à voter », M. Bassil s'est longuement étendu sur les préparatifs mis en place par son département dans ce but, exposant les difficultés et les défis qui se posent, ainsi que les projets réalisés ou envisagés par le ministère afin de rapprocher les émigrés de leur pays d'origine, comme « Lebanon Connect », une application qui met en réseau les Libanais de la diaspora, notamment dans le monde des affaires, ou encore LED (Lebanese Diaspora Energy), un forum également mis au service des émigrés.
Concernant la nationalité et le droit de vote, le ministre des Affaires étrangères a expliqué
qu'« ils sont assurés au plan théorique, mais pas au plan pratique », en ce sens que même si les textes ont été votés, il n'a pas été possible d'en informer tous les émigrés et de leur expliquer la procédure à suivre. Après avoir annoncé le prochain lancement d'une campagne publicitaire, à travers la mise en place d'un site électronique en sept langues, qui permettra d'expliquer aux Libanais de la diaspora la procédure à suivre pour récupérer leur nationalité, M. Bassil a fait observer que « la récupération de la nationalité est liée au droit de vote qu'il est impossible d'appliquer dans certaines régions du monde ». « Le vote nécessite une décision politique qui ne concerne pas seulement l'ouverture de nouvelles ambassades et de nouveaux consulats », a poursuivi M. Bassil, avant de critiquer la classe politique, l'accusant de « ne vouloir permettre aux expatriés de prendre part aux échéances électorales que si elle peut les atteindre ». « Certains ont peur de l'influence des Libanais de l'étranger sur les résultats du vote et c'est légitime », a-t-il expliqué, en précisant que « l'émigré ne sait pas parfois ce qui se passe réellement dans le pays ». Selon lui, le fait de fixer un nombre déterminé de députés pour les expatriés – six par continent – permettrait de résoudre ce problème.
Concernant le droit des femmes à accorder leur nationalité à leurs enfants, M. Bassil a affirmé « bien comprendre le problème mais s'opposer quand même à cette procédure », qu'il a mis au même rang que l'implantation des Palestiniens. Il a expliqué son opposition par le déséquilibre démographique et communautaire que celle-ci provoquerait. « Est-ce que le Liban peut supporter la naturalisation de 50 000 ou 100 000 familles palestiniennes ou syriennes ? » s'est-il interrogé.
Affirmant être sur toute la ligne d'accord avec son collègue, Nouhad Machnouk a jugé indispensable de « mettre en place progressivement un processus qui permettrait avec le temps à la femme libanaise de donner la nationalité à ses enfants ».
Le ministre a fait état d'une évolution dans le pays qui va permettre de mettre en application les deux lois relatives à la nationalité et au vote des émigrés, mais aussi d'élire un président de la République. Il a relevé dans ce cadre l'émergence de débats au sein des différents partis, « un phénomène nouveau » qu'il a considéré comme étant un « signe de santé politique qui va déboucher sur du positif ». « Lorsque la loi sur la naturalisation avait été votée, personne n'avait prétendu qu'il fallait sept mois pour pouvoir l'appliquer. Nous savons tous qu'il lui faut du temps, une dizaine d'années peut-être », a observé le ministre.

Le processus suivant lequel les émigrés libanais pourraient, s'ils le souhaitent, recouvrer leur nationalité d'origine a été longuement abordé hier au cours du congrès du Conseil de la diaspora libanaise, qui s'est tenu à l'hôtel Monroe en présence des ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, des Affaires étrangères, Gebran Bassil, du député Nehmetallah Abi Nasr et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut