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Liban - Communautés

Grégoire III : Les chrétiens de Syrie ont été utilisés comme des boucliers humains

Le synode annuel de l’Église grecque-catholique s’est ouvert hier à Aïn Traz.

Le patriarche Grégoire III estime qu’il est normal que les chrétiens soient spécialement inquiets. Photo Ramzi Moucharafieh

La réunion annuelle du saint-synode de l’Église grecque-
catholique s’est ouverte hier au siège patriarcal d’été de Aïn Traz (Liban), sous la présidence du patriarche Grégoire III. Elle se poursuivra jusqu’au 23 juin.
Dans son allocution d’ouverture, le patriarche a pris position sur un certain nombre de questions touchant l’actualité au Liban et dans le monde arabe. Sur le plan local, le chef de l’Église grecque-catholique a apporté son appui au dialogue national lancé par le président Michel Sleiman.
« Nous considérons que cette initiative est une étape importante pour calmer les esprits, substituer aux discours politiques alarmants un parler plus raisonnable et plus responsable », a-t-il affirmé, tout en soulignant que « la solution est dans l’entente ».
Pour Grégoire III, « l’entente interne doit rester le souci principal de tous les responsables, surtout dans les situations exceptionnelles et délicates que traverse la région, Liban inclus (...) Nous considérons que les conflits internes sont mortels pour les patries (...) Du reste, l’esprit de dialogue est la meilleure préparation pour la visite du pape Benoît XVI au Liban. Il est important que l’Église du Liban se prépare, comme l’Église du Moyen-Orient, pour la réussite de cette visite historique... ».
« La première rencontre avec le pape aura lieu chez les grecs-catholiques, en l’église Saint-Paul, à Harissa, où il signera l’Exhortation apostolique, le 14 septembre, fête de l’exaltation de la Sainte-Croix », a précisé le patriarche.

Solidaires du peuple syrien
Face à la crise syrienne, le saint-synode a repris le texte d’une « déclaration de l’assemblée des hiérarques catholiques du 25 avril 2012 », affirmant : « Nous sommes solidaires de notre peuple syrien, dans l’unité de la nation et la solidarité de toutes ses composantes sociales, religieuses et nationales ; nous sommes également solidaires de la volonté d’une réforme générale effective, qui doit se réaliser dans les domaines politique, social et culturel, ce qui suppose la coordination des efforts de tous les Syriens... Nous réprouvons fortement tous les moyens de violence, de quelque côté qu’ils viennent. Nous appelons à ne pas impliquer les civils dans le conflit... Il est normal que nous pensions plus spécialement à nos fidèles qui ont été forcés de quitter leurs maisons et leurs villes ou villages. Parfois, ils ont été utilisés comme boucliers humains et leurs quartiers comme champs de bataille. Nous nous tenons à leurs côtés, et nous les assurons que nous déployons tous nos efforts pour les aider. »
En règle générale, le saint-synode a affirmé la solidarité des chrétiens avec l’ensemble du monde arabe, tout en affirmant qu’il est normal que, dans certains cas, les appréhensions suscitées par les révolutions qui s’y déroulent soient « plus spécialement ressenties par les chrétiens ».
« L’Église n’apporte aucune solution technique et n’impose aucune solution politique. Elle répète : n’ayez pas peur ! L’humanité n’est pas seule face aux défis du monde », a affirmé le patriarche.
Sur le plan pastoral, le synode se penchera sur la question des vocations sacerdotales et religieuses masculines et féminines, qui ont baissé de moitié en quelques années.
La réunion annuelle du saint-synode de l’Église grecque-catholique s’est ouverte hier au siège patriarcal d’été de Aïn Traz (Liban), sous la présidence du patriarche Grégoire III. Elle se poursuivra jusqu’au 23 juin.Dans son allocution d’ouverture, le patriarche a pris position sur un certain nombre de questions touchant l’actualité au Liban et dans le monde arabe....

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