Ahmadinejad le 13 octobre à Beyrouth pour offrir le soutien « absolu » de l’Iran

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad atterrira à l'aéroport Rafic Hariri le 13 octobre prochain pour une visite officielle de 48 heures au cours de laquelle il tiendra un sommet avec le chef de l'État, Michel Sleiman, principalement axé sur la disposition de l'Iran a offrir « un soutien absolu » au Liban face aux menaces et autres éventuelles agressions israéliennes.
Le président iranien ne manquera pas, à ce niveau, de faire part au locataire de Baabda d'informations qu'il détient à propos de velléités israéliennes de lancer une nouvelle guerre contre le Liban, qui s'étendrait cette fois à la Syrie et à l'Iran, qui ne manquera pas d'utiliser toutes les armes qu'elle détient, à commencer par les missiles à longue portée.
L'importance de cette visite (Mohammad Khatami était déjà venu au Liban) tient surtout au caractère unique en son genre de Mahmoud Ahmadinejad et qui débarque au Liban alors que la situation régionale est extrêmement délicate.
Selon des sources autorisées, le président iranien va réitérer son offre de pourvoir à l'armement de la troupe en réponse à ce que les responsables concernés avaient demandé via l'ambassadeur Abadi. Les discussions s'arrêteront aussi sur le volet nucléaire et sur les sanctions imposées contre Téhéran à l'ONU sous le chapitre 7. Beyrouth, qui s'était abstenu de voter, est néanmoins forcé, comme tous les pays membres des Nations unies, de respecter les sanctions - tout le monde se souvient d'ailleurs de la récente visite d'une délégation du Trésor américain qui avait informé le gouverneur de la BDL Riad Salamé et des responsables bancaires des modalités à suivre pour appliquer ces sanctions.
Sur un autre plan, et à chaque fois qu'il avait pu le faire, Mahmoud Ahmadinejad avait exprimé le souhait de visiter le Liban-Sud et les champs de bataille qui avaient opposé les membres du Hezbollah aux soldats israéliens. Selon les sources précitées, cette tournée méridionale est fondamentale sur l'agenda du président iranien, qui ne manquera pas non plus de multiplier les entretiens avec différents responsables libanais, dont Nabih Berry, Saad Hariri, Hassan Nasrallah et d'autres leaders politiques ou religieux.
On n'oubliera pas enfin les très nombreux accords bilatéraux toujours pas appliqués et signés soit à Beyrouth, soit à Téhéran du temps de Rafic Hariri.
Il est à noter que plusieurs pays occidentaux, notamment les USA et la France, ne voient pas cette visite d'un bon œil et qu'ils ont d'ores et déjà demandé à leurs ambassadeurs de la surveiller de près, avant, pendant et après...