Les réformes électorales examinées en sous-commission

La sous-commission parlementaire chargée des réformes électorales, à distinguer de la commission ad hoc en charge du mode de scrutin et du découpage des circonscriptions, a tenu hier une deuxième réunion pour examiner les amendements et améliorations à apporter à la loi électorale notamment en matière de logistique, de transparence et de surveillance du scrutin.
Présidée par Nawwar Sahili, député membre du bloc du Hezbollah, la sous-commission, qui regroupait en outre hier Samir Jisr (Futur) et Ghassan Moukheiber (bloc aouniste), est chargée de plancher sur les réformes suivantes : le renforcement des pouvoirs et de l'indépendance de la commission de surveillance du processus électoral, mise en place en 2008, un point qui a été au centre des discussions hier. Les échanges ont été axés sur les prérogatives de cette instance, sa composition, les moyens de renforcer son indépendance et sur le principe de sa permanence afin qu'elle puisse être opérationnelle durant les élections municipales et partielles.
La sous-commission devra également examiner, lors des prochaines réunions, la question du contrôle des dépenses électorales et le plafond à atteindre durant les campagnes, la couverture médiatique et ses régulations, la participation de la femme et le sujet des quotas, le droit de vote des Libanais résidant à l'étranger et le bulletin de vote préalablement imprimé. Autant de réformes qui avaient été soit occultées lors de l'adoption du texte de la loi électorale en 2008 (qui n'est autre que la loi de 1960 revue et corrigée pour l'occasion), « soit mal appliquées », comme le précise M. Moukheiber.
Ces réformes avaient été prévues à l'origine par le texte du projet élaboré en 2006 par un comité de sages présidé par l'ancien ministre Fouad Boutros. Ce projet introduisait pour la première fois des réformes assurant davantage de transparence à l'opération électorale.