M. Machnouk : Le pourcentage des réserves naturelles devrait augmenter de 5 % d’ici à 2030

Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a lancé hier matin la stratégie nationale et le plan de travail pour la biodiversité, au cours d'une conférence donnée à l'hôtel Phoenicia, à Beyrouth. À travers un document de plus de 100 pages distribué durant la rencontre, le plan d'action du ministère de l'Environnement est présenté sous sa forme la plus détaillée pour mieux illustrer cette stratégie, dernièrement actualisée en 2010. Son but principal est de sensibiliser les Libanais aux graves menaces qui se posent au niveau de la biodiversité du pays comme la pollution, les carrières, les mauvaises canalisations d'assainissement de l'eau usée, la déforestation et les retombées de la présence de réfugiés syriens. L'objectif recherché est de permettre à la population de mieux comprendre comment ces menaces nuisent à l'environnement pour, par la suite, l'inciter à agir et protéger la beauté naturelle du Liban qui se voit détériorée avec le temps et en silence.

M. Machnouk a souligné que « la vision du Liban pour une biodiversité durable a été fixée dans la perspective de l'an 2030 ». Parmi les domaines qui pâtissent de ces menaces, les réserves naturelles sont, entre autres, les plus vulnérables. D'ailleurs, le document détaillé souligne que d'ici à 2030, le pourcentage total des réserves naturelles (par rapport à la superficie du territoire) devrait augmenter d'au moins 5 %.

(Pour mémoire : Mohammad Machnouk : Notre approche de l’affaire est écologique, pas politique)

Financé par la GEF (Fonds pour l'environnement mondial) à travers les Nations unies, plus spécifiquement l'Unep (Programme des Nations unies pour l'environnement), ce plan d'action comporte 18 étapes pratiques. Parmi les thèmes principaux évoqués figurent les espèces menacées, la diversité génétique, les aires protégées, la gestion durable et l'utilisation des écosystèmes et des ressources naturelles, la restauration de l'écosystème, les espèces exotiques envahissantes, la communication, l'éducation et la sensibilisation publique, ainsi que le réchauffement climatique, etc.

Cette stratégie comporte de multiples objectifs et résultats sur le long terme, dont l'amélioration du rôle de l'unité de sensibilisation publique du ministère de l'Environnement à travers les réseaux sociaux et la sensibilisation directe du public, ainsi que la participation de jeunes étudiants à des événements sur le thème de la biodiversité pour les inciter à agir dans ce domaine. Un troisième objectif serait de catalyser les engagements déjà actifs des entités qui ont un impact sur l'environnement à travers la communication avec le public.
M. Machnouk a ajouté, pour clore son exposé, que l'élection d'un nouveau chef de l'État garantira l'application de la stratégie nationale.

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