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Liban - Cimenterie de Aïn Dara

Antoine Haddad et son frère Abdallah comparaissent devant la police judiciaire

Aïn Dara dénonce une instrumentalisation de la justice par Pierre Fattouche.

Le secrétaire général du Renouveau démocratique, Antoine Haddad, ainsi que son frère, Abdallah, ont comparu hier devant un représentant de la police judiciaire de Baabda pour répondre d'un ensemble d'accusations, dont celle de diffamation, lancées contre eux et 23 autres habitants de Aïn Dara et de sa région, par l'industriel Pierre Fattouche.
« Le dossier de l'accusation est vide », a affirmé dans un communiqué M. Haddad, à l'issue de sa comparution, précisant que ces accusations se basent toutes sur « des extraits de pages Facebook et d'opinions qui s'inscrivent dans le cadre de la liberté d'expression, d'objection et du droit d'agir pour mettre fin à un danger public ».
Parallèlement à l'interrogatoire préliminaire conduit par la police judiciaire, tout le village de Aïn Dara a d'ailleurs manifesté devant le Sérail de Baabda en signe de solidarité avec les accusés, y compris le responsable des Forces libanaises à Aley, Kamal Khairallah, ainsi que des cadres du PSP.
« Nous avons été convoqués pour répondre aux accusations lancées contre nous par Pierre Fattouche dans l'affaire de la construction d'une cimenterie à Aïn Dara, a déclaré M. Haddad dans son communiqué. Nous ne cachons pas notre ferme opposition à ce projet, à l'instar des habitants de Aïn Dara, de son conseil municipal, de son moukhtar, sans compter les appuis que nous recevons des édiles et populations du Haut-Metn, de Aley et du Chouf. »
« Les questions qui nous ont été posées reposent sur des accusations creuses ; nous aurions exprimé des diffamations à l'égard de M. Fattouche, falsifié la vérité et autres accusations de ce genre, poursuit le communiqué. Le différend qui nous oppose à Pierre Fattouche n'est pas personnel, nous ne le connaissons pas personnellement. Nous lui reprochons, par contre, les activités destructrices de son groupe sur les hauteurs de Aïn Dara et le projet d'installation d'une mégacimenterie sur une superficie de 1,2 million de mètres carrés, que nous considérons très dangereux. »
« À notre avis, et de l'avis des experts, ce projet conduira à la désertification non seulement de la région de Aïn Dara, mais de celle de tous les villages avoisinants, sachant qu'à l'altitude de 1 500 mètres où l'on cherche à installer cette cimenterie, c'est tout le Chouf et même une partie de la Békaa qui risquent de devenir inhabitables », ajoute le texte.

La justice instrumentalisée
M. Haddad a déploré en outre que l'appareil judiciaire soit ainsi instrumentalisé par Pierre Fattouche, estimant qu'il s'agit là d'une initiative « abusive » qui nuit à l'esprit de justice.
« Nous allons œuvrer pour mettre fin à ce processus (d'interrogatoires successifs) sachant que rien ne nous fera reculer quand il s'agit de nos vies et celle de notre village », a dit M. Haddad.
Les deux personnes citées à comparaître aujourd'hui devant la police judiciaire de Baabda sont le moukhtar Antoine Badr et le journaliste et activiste Roger Haddad.
S'adressant à M. Fattouche, le responsable du mouvement du Renouveau démocratique a affirmé que « le temps de la tutelle sur Aïn Dara est révolu, le village étant désormais confié aux soins d'une nouvelle municipalité qui a mis l'intérêt public, et non pas les intérêts privés, en tête de ses priorités ».
Enfin, s'adressant aux ministres de l'Industrie et de l'Environnement, qui ont accordé au projet de M. Fattouche les autorisations nécessaires, M. Haddad a jugé qu'il s'agit, en fait, « d'autant de condamnations à mort pour Aïn Dara, sur lesquelles nous espérons que vous reviendrez en fin de compte ».

Le secrétaire général du Renouveau démocratique, Antoine Haddad, ainsi que son frère, Abdallah, ont comparu hier devant un représentant de la police judiciaire de Baabda pour répondre d'un ensemble d'accusations, dont celle de diffamation, lancées contre eux et 23 autres habitants de Aïn Dara et de sa région, par l'industriel Pierre Fattouche.« Le dossier de l'accusation...

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