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Liban

Pour le Hezbollah, « l’Arabie menace la sécurité du Liban »

Le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a appelé l'Arabie saoudite à « réorienter sa lutte contre le terrorisme vers les groupes fondamentalistes qui servent la stratégie sioniste » et cesser de considérer le Hezbollah comme une menace terroriste. Lors d'une cérémonie à Doueir, samedi, il a estimé que « le régime saoudien a commis une erreur stratégique lorsqu'il a cherché à leurrer la oumma en présentant le Hezbollah comme un danger terroriste aux Arabes et aux musulmans ». Pour lui, « les attentats-suicide à Djeddah, Koteif et Médine prouvent l'erreur de jugement de l'Arabie dans sa classification des terroristes : est-ce le Hezbollah qui menace la sécurité saoudienne ou bien le terrorisme takfiriste ? »
De plus, cheikh Kaouk a stigmatisé « l'armement par l'Arabie du Front al-Nosra en Syrie, le même groupe responsable des massacres de nos soldats, qui continue d'occuper la Békaa, précisément les jurds de Ersal et de Ras Baalbeck ». « C'est dans le maintien de cet appui saoudien au Front al-Nosra que se trouve le danger réel à la sécurité nationale du Liban », a-t-il ajouté.
Le député Hussein Moussawi a attaqué pour sa part la politique des États-Unis, « mère du terrorisme ».
« Les États-Unis conspirent contre les peuples de la région, Israël est un cancer qui tend à se propager, les takfiristes sont des agents américano-sionistes (...). Malgré cela, il se trouve au Liban et dans la région arabe des parties qui vénèrent les États-Unis comme un dieu et nous convient à adhérer à leur culte, des parties qui ont scellé une réconciliation-suicide avec le cancer sioniste, et enfin des parties qui prennent sous leur aile les criminels takfiristes, et s'en prennent à ceux qui, pour défendre le Liban, luttent contre ces criminels », a déclaré M. Moussawi, lors d'un déjeuner organisé par le président du conseil municipal du village de Nabi Chit, Ibrahim Moussawi, en présence des députés Ali Mokdad et Marwan Farès.
C'est aux parties qui soutiennent, selon lui, les takfiristes et à l'axe américano-sioniste que Hussein Moussawi a reproché indirectement « l'atteinte à la stabilité sécuritaire et économique dans la Békaa ». Il n'a pas manqué de « remercier l'armée et les forces sécuritaires qui coopèrent avec nous dans notre résistance contre Israël et ses agents ».
C'est sur les contours d'une solution politique au Liban que le député Hassan Fadlallah a axé son discours hier, lors d'une cérémonie à Kabrikha pour la commémoration de la guerre de juillet 2006. « La crise politique qui ravage le pays est due à l'absence d'ententes politiques sur des points fondamentaux, notamment l'approbation d'une nouvelle loi électorale et l'élection d'un nouveau président de la République, a-t-il dit. Le passage unique, obligé, nécessaire, national et responsable pour mettre un terme à la vacance présidentielle est le dialogue sérieux avec le général Michel Aoun (chef du bloc du Changement et de la Réforme) », a-t-il déclaré, préconisant « une solution nationale à la présidentielle ». C'est dans ce sens que s'est prononcé samedi le ministre Mohammad Fneich, dans un entretien à l'agence d'information al-Markaziya, appelant le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, à « convaincre le chef du courant du Futur, Saad Hariri, d'appuyer Michel Aoun à la présidence ».
Hassan Fadlallah a dénoncé par ailleurs « le louvoiement dans l'élaboration d'une nouvelle loi électorale » et a rappelé que les législatives de 2017 ne se prêteront pas à une nouvelle rallonge du mandat parlementaire. Il a plaidé en outre pour la renonciation à la loi de 1960, « une loi injuste que la majorité des Libanais refuse ». Toutefois, « d'aucuns parient sur les législatives de 2017 pour faire réélire un Parlement similaire au Parlement actuel, de manière à prolonger la crise et saboter l'accord de Taëf, qu'ils se disent pourtant soucieux de préserver ».
Plaidant enfin pour le projet de loi électorale présenté par le gouvernement Mikati (proportionnelle intégrale et découpage en 13 circonscriptions), le député Ali Fayad a affirmé au quotidien al-Joumhouriya que « le dernier délai de vote d'une nouvelle loi se rapproche, ce délai étant la fin du mois de septembre, si l'on tient compte des préparatifs techniques nécessaires, notamment au niveau du ministère de l'Intérieur, pour accompagner, le cas échéant, la mise en œuvre de la nouvelle loi ».

Le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a appelé l'Arabie saoudite à « réorienter sa lutte contre le terrorisme vers les groupes fondamentalistes qui servent la stratégie sioniste » et cesser de considérer le Hezbollah comme une menace terroriste. Lors d'une cérémonie à Doueir, samedi, il a estimé que « le régime saoudien a commis une...

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