Le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, a estimé hier que les chances du général Michel Aoun d'accéder à la présidence sont inexistantes et que le Hezbollah essaye d'assurer sa pérennité face à une multitude de problèmes qui l'assaillent.
« Aoun n'a aucune chance de devenir président de la République, et ce pour des raisons relatives à la situation régionale, même s'il a le droit d'ambitionner ce poste. Personne ne soutient Aoun pour la présidence à part lui-même. Ce n'est pas Aoun le maronite qui pose problème mais Aoun l'Iranien », a souligné M. Souhaid.
« Le Hezbollah n'accorde la priorité qu'à son intérêt, a déclaré M. Souhaid. Il fait face, aujourd'hui, à un ensemble de problèmes. Tout d'abord, il est dans une confrontation légale internationale avec le Tribunal spécial pour le Liban. Il est également face à une confrontation financière internationale à cause des sanctions américaines à son encontre. Le Hezbollah affronte par ailleurs Israël à un niveau régional et se retrouve dans un conflit communautaire sur la scène islamique. Enfin, il est pointé du doigt par les pays arabes, parce qu'il est une création iranienne dans un environnement arabe, et a été taxé de terroriste par la Ligue arabe et le Conseil de coopération des pays du Golfe, a relevé M. Souhaid. Face à tous ces problèmes, le Hezbollah veut un État, et non pas un président de la République, qui assurerait sa pérennité. Il veut tout l'État et pas seulement le président », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général du 14 Mars a par ailleurs indiqué que l'ancien Premier ministre Rafic Hariri avait essayé de son vivant « d'arrondir les angles avec tout le monde lorsque la tutelle syrienne était à son apogée ». « La ligne politique de Saad Hariri suit aujourd'hui un chemin identique, même si les circonstances ne sont pas les mêmes. Il est sincèrement convaincu qu'il faut trouver des terrains d'entente pour le bien du Liban, même si cela peut aller à l'encontre de ses intérêts en tant que chef du courant du Futur », a dit M. Souhaid.
Liban
Souhaid : Ce n’est pas Aoun le maronite qui pose problème mais Aoun l’Iranien
OLJ / le 11 juillet 2016 à 00h00
PARLE-T-ON DE L,AYATOLLAH ROUHAOUNI ???
18 h 51, le 11 juillet 2016