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Six ans requis contre deux convertis accusés de velléités jihadistes

Le parquet a requis vendredi une même peine de six ans de prison contre deux amis d'enfance orléanais de 21 et 22 ans, convertis à l'islam et accusés d'avoir projeté de partir pour la Syrie pour y faire le jihad.

Le ministère public a demandé une période de sûreté des deux tiers et leur inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes.

L'enquête avait démarré par hasard: lors d'une intervention des pompiers fin janvier 2015, des armes blanches et à feu ont été découvertes chez l'un des deux jeunes hommes. Matériel de survie, coran, tapis de prière, sont également découverts en perquisition et ce alors qu'entre 2012 et 2014, une quinzaine de jeunes de la région sont partis pour la Syrie. Mais ces départs font "l'objet d'un autre dossier", a souligné Me Florian Lastelle, l'un des avocats de la défense, "il n'y a pas d'allégeance à l'Etat islamique", "il n'y a pas d'association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme", a-t-il plaidé.

Il n'y a pas de "dynamique de la terreur et de l'intimidation" de la part des prévenus, a souligné son confrère Serge Money.

Les deux prévenus aux traits encore juvéniles, tous les deux cheveux blonds longs attachés, ont grandi en quartier pavillonnaire. Le plus âgé avait développé un goût pour l'aventure, petit, fan d'Indiana Jones, il voulait être trappeur. Il s'est converti à l'islam à l'âge de 15 ans, conversion fruit d'une recherche spirituelle et moyen de se faire accepter par son entourage à l'école.

Le plus jeune s'est converti à 18 ans, sous l'impulsion de son ami. Selon l'enquête, sa personnalité apparaît immature, le jeune homme souffre d'un grand manque d'assurance, ses choix se font plus sur l'affectif que sur la raison.

Ils fréquentaient un "référent religieux", qui a été expulsé vers son pays d'origine, le Maroc, en raison de son implication dans le départ de jeunes en Syrie et car il faisait l'apologie du jihad armé.

Quant aux projets de départ pour la Syrie qui leurs sont reprochés, l'un dit y avoir "pensé", mais entre sa femme et son petit garçon, il a assuré à l'audience qu'il ne se voyait pas "tout gâcher". Lui parle de "délire", sa femme avait pendant l'enquête expliqué qu'il menaçait de la quitter et d'emmener leur fils là-bas. L'autre assure qu'il n'a "jamais voulu partir".

Quant aux armes, pour lesquelles l'un des prévenus a dépensé entre 5.000 et 6.000 euros, et qu'il a utilisées pour tirer quelques lapins, c'était pour les collectionner, dit-il.

Sans convaincre le parquet, pour qui ce "véritable arsenal" est sans conteste en lien avec une entreprise terroriste même si l'on ignore à quoi elles devaient servir.

Jugement le 25 juillet.
Le parquet a requis vendredi une même peine de six ans de prison contre deux amis d'enfance orléanais de 21 et 22 ans, convertis à l'islam et accusés d'avoir projeté de partir pour la Syrie pour y faire le jihad.Le ministère public a demandé une période de sûreté des deux tiers et leur inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes.L'enquête avait démarré par hasard:...