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Scan TV - Scan TV - Interview

Carine Rizcallah, ou la simplicité au naturel inaccessible

Photo crédit, Rodrigue Najarian

Carine Rizcallah est l'artiste aux multifacettes, « the girl next door », devenue depuis l'été dernier dans Albi Dak la chouchou des téléspectateurs lorsqu'elle s'est transformée en femme, épanouie, séduisante, romantique, débordant de douceur avec un brin de malice qui couronne une beauté naturelle mélangée à une simplicité qui fait tout son charme.

Les téléspectateurs étaient agréablement surpris cette année avec sa récidive, Mich Ana, délicieusement commise avec son complice Badih Abou Chacra, sous le charme duquel les téléspectatrices sont tombées raides dingues. La comédienne et écrivain, qui est l'épouse de l’humoriste Fady Charbel, a un long passé d'écrivain à son profit. Elle a bien voulu répondre aux questions de L'Orient-Le Jour concernant sa vie professionnelle et personnelle tout en laissant aux lecteurs la joie de partager avec elle ses dernières photos, prises à quelques jours de la fin du feuilleton, arrivé en première place sur le podium des programmes diffusés ce ramadan, selon les statistiques effectuées par Ipsos.

Raconte-nous un peu ton enfance et ta jeunesse
Je suis née à Saïda et je suis la plus jeune d'une famille composée de trois filles et un garçon. J'ai suivi ma scolarité entre Saïda, à Saint-Joseph de l'Apparition jusqu'en classe de 7e, et Jezzine, au couvent de Machmouché, jusqu'à la terminale. J'ai perdu ma mère quand j'avais 13 ans, ma sœur aînée en avait 27. Ensuite, j'ai intégré l'Université libanaise pour décrocher une licence en art dramatique et études scéniques et où j'ai fait la connaissance de Fady. Nous nous sommes mariés en 1999.

Quel était ton parcours sur le petit écran avant « Albi Dak » et « Mich Ana » ?
Mes débuts étaient sur la LBC qui a toujours été ma chaîne d'adoption avec Kif w Leich avec Désirée Farah, alias Dédé ; un programme pour enfants avec Fady mon mari. J'incarnais alors le rôle de la fameuse « Sett Hachoura ». Ensuite, nous avons tous les deux fait partie de l'équipe du Théâtre de 10 heures avec Pierre Chamassian et André Geadaa pour enfin avoir notre propre programme, Marti w ana, qui a par la suite changé de nom, Marti w benti w ana et plus tard, Aayli Aa fard mayli.

Ton caractère dans « Aayli aa fard mayli », qui te collait à la peau, surtout que vous avez fait le choix de garder vos prénoms Fady et toi dans le programme, est totalement différent des personnages de Tina (dans « Albi Dak ») et Hana (dans « Mech Ana »). Quel est le caractère qui te ressemble le plus ?
Avant, je sentais que les téléspectateurs étaient convaincus du caractère que j'incarnais dans le personnage de Carine, avec mes cris, mon autoritarisme et mon agressivité qui révélaient une femme au caractère intransigeant. Ceci n'est évidemment pas du tout mon caractère. Mais le rôle exigeait cette prestation afin de rendre la situation comique et drôle. Je sens d'ailleurs que les scénarios des centaines d'épisodes comiques que nous avons écrits étaient éprouvants. Le scénario d'une œuvre dramatique est de loin moins contraignant. Les téléspectateurs pensent que c'est l'inverse vu que le drame a un cachet sérieux et austère.

Que faisait Carine lorsqu'elle n'apparaissait plus aux cotés de Fady Charbel ?
En 2009 et 2010, nous avons essayé de nous installer au Canada avec nos deux filles, Nadia, 15 ans, et Naya, 11 ans, mais nous avons fini par rentrer au Liban. Entre-temps, j'ai travaillé sur le scénario de Ekhtarab el-hay et sur celui de Helwé w kizzebi, mais j'avais continuellement en tête l'idée d'un scénario dramatique. J'ai fini par écrire Albi Dak. Ce premier feuilleton romantique m'a non seulement permis de choisir le casting mais aussi de faire mes preuves dans un monde où n'évoluaient que les mégaproductions aux budgets faramineux avec des starlettes dont le seul nom suffisait à avoir un rating important et qui sont le plus souvent boostées par des campagnes publicitaires phénoménales. Mon partenariat avec la LBCI y est aussi pour beaucoup car ils me donnent cette marge de liberté qui contribue aussi au succès de mes œuvres, ce qui ne sera pas le cas si on m'achète l'histoire sans me laisser intervenir plus tard, que ce soit au niveau du casting ou de la réalisation.

Quelle est la différence entre les caractères de Tina et Hana ?
Hana, c'est Tina qui a évolué, tout comme moi d'ailleurs. Elle a mûri en tirant des leçons du passé. Cela a été ressenti d'ailleurs dans tous les épisodes, grâce à Dieu et aux fidèles téléspectateurs, qui sont la preuve que la beauté physique seule n'est en rien dans le succès d'un rôle, mais c'est surtout la simplicité et la sincérité des sentiments qui touchent le plus quand ils sortent droit du cœur à travers l'expression des yeux qui restent le miroir de l'acteur et son plus grand atout. C'est à ce moment-là que la technique, apprise à l'université, peut servir à un acteur contrairement à un autre qui ne peut puiser que dans un don naturel, non moins important, à jouer la comédie.

Que nous réserve Hana pour le dernier épisode de « Mich Ana » ?
Les derniers épisodes sont les meilleurs. Je vous promets une fin surtout logique avant d'être heureuse. J'espère que l'année prochaine le projet que j'ai l'intention de mettre par écrit, allongée dans ma salle de séjour avec une lumière tamisée, pourra dépasser mes deux premiers feuilletons et constituer une oasis de bonheur dans ce contexte de haine et de violence qui nous entoure.

 

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