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Moyen Orient et Monde - Syrie

La Nouvelle armée syrienne mise en échec par l’EI à Boukamal

Premiers convois humanitaires à Zamalka et Erbine, deux localités près de Damas, assiégées depuis 4 ans.

Des convois transportant de la nourriture et une aide médicale sont entrés hier à Zamalka et Erbine, a affirmé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Abd Doumany/AFP

Des rebelles syriens, soutenus par Washington, ont échoué hier à s'approcher de Boukamal, une importante ville frontalière avec l'Irak, et ont dû se replier dans le désert face à la riposte du groupe État islamique (EI).
« L'attaque a échoué. Ils ont perdu le contrôle de l'aéroport de Boukamal, pris quelques heures plus tôt, ils ont reculé mais ils se trouvent toujours dans la province de Deir ez-Zor », un territoire désertique de l'est de la Syrie, contrôlé par l'EI, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'offensive était menée par la Nouvelle armée syrienne (NAS), qui regroupe des combattants non islamistes, entraînés par les Américains et les Britanniques dans un camp de la coalition internationale en Jordanie, selon l'OSDH.
Les combattants avaient lancé cette opération mardi pour tenter de couper les lignes d'approvisionnement de l'EI entre la Syrie et l'Irak, deux pays où les jihadistes contrôlent d'importantes portions de territoire.
Selon l'OSDH, les combattants de la NAS avaient progressé pendant la nuit et saisi la base aérienne d'al-Hamdan à 5 km au nord-ouest de Boukamal, dans la province de Deir ez-Zor, afin de tenter de faire la jonction avec des forces irakiennes de l'autre côté de la frontière. L'EI utilise toujours la même tactique dans les régions désertiques, laissant entrer ses adversaires avant de les frapper lors d'une contre-offensive éclair. Il avait utilisé la même tactique contre l'armée syrienne à Tabqa, dans la province de Raqqa, il y a dix jours.
La NAS a confirmé son recul. « Nous nous sommes retirés dans le désert après avoir terminé la première phase de l'opération qui visait à frapper des points de l'EI aux environs de Boukamal. Nous préparons sa seconde phase », a indiqué à l'AFP le porte-parole de ce groupe, Mezahem al-Saloum. Mais un responsable américain de la Défense, parlant sous le couvert de l'anonymat, a assuré que l'opération « continuait ». « Nous travaillons à couper le dernier grand axe de communication entre l'Irak et la Syrie », qui passe par la ville frontière de Boukamal, dans la vallée de l'Euphrate, a indiqué le colonel Chris Garver, un porte-parole militaire de la coalition qui s'exprimait par vidéoconférence depuis Bagdad.
Ce poste-frontière, qui fait face à al-Qaïm côté irakien, est aux mains de l'EI depuis juin 2014. En Irak, le groupe jihadiste est posté le long de la frontière dans la province d'al-Anbar où il a perdu le 26 juin le contrôle de l'un de ses principaux fiefs, Fallouja. Alors que les combattants de la NAS s'approchaient de Boukamal, l'EI a décapité cinq jeunes hommes les accusant de travailler pour le compte de la rébellion soutenue par les États-Unis, selon l'OSDH.

Blocage total entre Paris et Moscou
Par ailleurs, au moins dix personnes ont été tuées et 9 autres blessées dans l'explosion hier d'une voiture piégée à Tall Abyad, une ville syrienne frontalière avec la Turquie et contrôlée par la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), selon des sources concordantes.
« Une grande explosion a secoué hier la localité de Tall Abyad, causant la mort de dix personnes, dont deux gardes kurdes, et blessant 9 autres, mais le bilan pourrait s'alourdir en raison de la gravité des blessures », a indiqué l'OSDH.
La localité de Tall Abyad située dans la province de Raqqa, fief de l'EI, a été conquise le 15 juin 2015 par la milice des Unités de protection du peuple kurde (YPG), qui s'est ensuite alliée avec des groupes arabes pour donner naissance en octobre 2015 aux FDS.
Sur le plan humanitaire, des convois transportant de la nourriture et une aide médicale sont entrés hier dans deux villes rebelles proches de Damas et assiégées depuis novembre 2012, a affirmé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Zamalka et Erbine, situées à une dizaine de km à l'est de la capitale, sont les deux dernières villes assiégées – sur 18 – à recevoir cette année de l'aide humanitaire distribuée par l'Onu. Le CICR a précisé que 37 camions ont acheminé des rations de nourriture, de la farine, des kits d'hygiène aux habitants, en partenariat avec l'Onu et le Croissant-Rouge arabe syrien (SARC). Le coordinateur humanitaire de l'Onu en Syrie, Yaacoub el-Hélou, s'est félicité de voir enfin des aides arriver à ces deux localités coupées du monde.
Sur le plan diplomatique, Paris et Moscou ont admis hier le blocage total de la situation en Syrie et confirmé leurs divergences, chacun exhortant l'autre à faire pression sur ses alliés respectifs pour rétablir un cessez-le-feu et relancer un hypothétique processus politique.
Enfin, le médiateur de l'Onu en Syrie Staffan de Mistura a indiqué hier qu'il espérait toujours convoquer une nouvelle session de négociations au mois de juillet.

(Source : AFP)

Des rebelles syriens, soutenus par Washington, ont échoué hier à s'approcher de Boukamal, une importante ville frontalière avec l'Irak, et ont dû se replier dans le désert face à la riposte du groupe État islamique (EI).« L'attaque a échoué. Ils ont perdu le contrôle de l'aéroport de Boukamal, pris quelques heures plus tôt, ils ont reculé mais ils se trouvent toujours dans la...

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