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L'UE devrait repenser son partage de renseignements en cas de Brexit (renseignement néerlandais)


En cas de Brexit, l'Europe devrait repenser le partage des renseignements vitaux à sa protection dans sa lutte contre les jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI), a affirmé mercredi le chef des services néerlandais de lutte contre le terrorisme (NCTV).

Interrogé sur la possibilité de conséquences pour la sécurité européenne en cas de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, Dick Schoof a dit: "évidemment!" car "si vous n'avez pas d'informations d'un pays (...), il y a un grand danger pour d'autres pays".

La coopération des services de renseignements avec la Grande-Bretagne, qui a vu partir un nombre important de ses citoyens pour rejoindre l'EI, est "excellente". Mais en cas d'une sortie de l'Europe, "nous devrions trouver de nouveaux arrangements", a-t-il souligné.
"Cela serait plus difficile mais nous trouverions un moyen", a-t-il ajouté devant des journalistes étrangers.

Les 28 pays de l'UE partagent des informations, en particulier via l'office européen des polices, Europol. Mais si la Grande-Bretagne quitte l'Union, elle quittera aussi Europol.
"Nous pouvons toujours nous débrouiller", a insisté M. Schoof : "je pense que chaque pays est absolument convaincu que le partage d'informations est la clé de voûte du travail des forces de polices et des services de renseignements".

Après les attentats de Paris et de Bruxelles, "nous avons encore beaucoup d'inquiétudes sur la présence d'agents de l'EI en Europe, qu'ils essaient de former un nouveau réseau et tentent d'attaquer", a-t-il ajouté.
La menace posée par les combattants jihadistes contre des cibles européennes "est élevée, reste élevée et restera probablement élevée sur le court-terme".

Selon les derniers chiffres, au moins 250 personnes ont quitté les Pays-Bas pour rejoindre les combattants de l'EI en Syrie et en Irak. Malgré les efforts pour empêcher la radicalisation des citoyens, "quatre, cinq, six personnes partent encore chaque mois", a-t-il indiqué.

Mais ces chiffres pourraient être plus élevés sans les mesures prises par le gouvernement néerlandais.
Les députés néerlandais avaient ainsi approuvé le mois dernier une proposition de loi visant à retirer leur nationalité néerlandaise aux binationaux partis rejoindre "des groupes terroristes".
Environ 250 passeports de personnes désirant quitter le pays ont été confisqués, a-t-il ajouté.

En cas de Brexit, l'Europe devrait repenser le partage des renseignements vitaux à sa protection dans sa lutte contre les jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI), a affirmé mercredi le chef des services néerlandais de lutte contre le terrorisme (NCTV).Interrogé sur la possibilité de conséquences pour la sécurité européenne en cas de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union...