Près de 25 000 Russes ont participé aux opérations militaires en Syrie

Près de 25 000 militaires et civils russes ont participé à l'intervention militaire en Syrie depuis son déclenchement en septembre 2015, selon les détails d'une loi adoptée hier par les députés russes sur la création d'un statut de vétéran pour cette guerre. C'est la première fois qu'un chiffre officiel est publié sur le nombre de militaires et personnel civil ayant pris part aux opérations militaires en Syrie.
La loi confère le statut et les avantages sociaux l'accompagnant à près de 25 000 personnes ayant été déployé sur les bases russes de Syrie pendant les opérations, selon le vice-ministre de la Défense Anatoli Antonov.
Moscou a également reconnu que des forces spéciales russes opéraient sur le territoire syrien pour aider l'aviation russe à fixer les cibles des frappes effectuées contre les groupes « terroristes ».
Parallèlement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain John Kerry ont discuté hier des perspectives de reprise des négociations de paix en Syrie. Au cours de la conversation téléphonique, M. Lavrov a également indiqué qu'il était inacceptable de la part de l'opposition syrienne de définir les conditions préalables à la reprise des négociations.

Recrutement d'enfants
Sur un autre plan, plus de 700 médecins et travailleurs médicaux ont été tués en Syrie depuis le début du conflit, a annoncé hier l'Onu. Le président de la commission d'enquête de l'Onu sur les droits de l'homme en Syrie, le Brésilien Paulo Pinheiro, a dénoncé dans un discours à Genève les bombardements aériens visant des hôpitaux et des cliniques, qui font des ravages parmi la population. « Alors que le nombre de victimes civiles explose, celui des installations hospitalières et du personnel médical se réduit, ce qui limite encore davantage l'accès aux soins », a-t-il déploré, en soulignant que « plus de 700 médecins et travailleurs médicaux ont été tués dans des raids contre des hôpitaux depuis le début du conflit ».
M. Pinheiro a par ailleurs révélé que la commission qu'il préside était en train d'enquêter à propos du recrutement présumé d'enfants de moins de 15 ans par des groupes jihadistes dans la province d'Idleb. « La commission est particulièrement préoccupée par des allégations (...) selon lesquelles le Front al-Nosra et d'autres groupes, affiliés eux aussi à el-Qaëda, auraient recruté des centaines d'enfants de moins de 15 ans à Idleb », a-t-il dit.
« En outre, a poursuivi M. Pinheiro, la commission a relevé de nombreuses violations contre d'autres groupes ethnico-religieux et nous continuons d'enquêter sur les crimes d'Isis (acronyme anglais du groupe État islamique) contre les alaouites, les assyriens, les chrétiens, les chiites et les sunnites qui rejettent son idéologie. »
(Sources : agences)