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Auto - Feux toujours verts

Conduire autour du monde en 80 jours

La conduite dangereuse libanaise n'a jamais été au cœur du débat, mais les avis sont partagés quant aux capacités des Libanais au volant. Sont-ils les créateurs inéducables du chaos, ou bien des conducteurs qui s'adaptent même aux pires des environnements ? Pour répondre à cette question, nous avons parcouru les quatre coins du globe chaussés de nos bottes d'aventuriers et de nos pneus tout-terrain.
Pour notre premier pit-stop, nous avons opté pour une cuisine assez épicée et nous nous sommes retrouvés dans un des pays les plus exotiques de notre petite planète, l'Inde. Ici, les routes sont frayées par les pneus et les sabots. Une densité incomparable fait de la circulation un cauchemar démoniaque. Il est littéralement possible de presser sur le klaxon de la voiture voisine depuis le confort de son propre siège. Après cela, on retrouve des bus empilés, avec plus de passagers sur le bus qu'à l'intérieur. Il en va de soi aussi qu'être piéton dans les rues n'est pas très recommandé.
Un peu plus loin sur le continent, la densité ne freine pas l'ordre et la sécurité routière. Le Japon, renommé pour le respect de la société. Déjà, le Japon a de strictes lois routières. Pas besoin de faire attention au tableau de bord, les Japonais parlent de limiter les vitesses véhiculaires par satellite, un concept assez effrayant. Malgré cela, les Japonais ne sont pas timides et s'aventurent profondément dans le tuning de leurs voitures : leurs couleurs virent aux fluorescents, leurs moteurs quadruplent de puissance, leurs coffres se remplissent d'amplis...
Le Sud australien apporte des curiosités assez amusantes. Les voitures sont en général préparées à embarquer un kangourou, elles sont aussi plus hautes, plus légères et plus décapotables pour s'accommoder aux conditions météorologiques ardues. Toutes les marques ont une version « maloo », entre pick-up, crossover et berline.
Le Pacifique traversé, nous nous situons enfin dans le Nouveau Monde, l'Amérique du Nord. Les Américains (et Canadiens) ne partagent pas les mêmes coutumes que nous, humbles Libanais, du point de vue priorité. La courtoisie est un must ; l'arrêt complet aux intersections (feu ou non) est obligatoire. Dans le froid nordique, le matin il faut dégeler la voiture, pelleter la neige et glisser pour arriver de travers à destination.
En Europe, nous avons rencontré les devises de plusieurs pays. La France et l'Angleterre (mise à part la conduite en sens inverse) ne nous ont pas beaucoup inspirés. Ils aiment leurs petites voitures qui économisent autant leur diesel que leurs comptes bancaires. De l'autre bord de la mentalité véhiculaire, les Allemands et les Italiens, vrais passionnés de moteurs explosifs, se payent le luxe des modèles premium et de la conduite du côté obscur des limites de vitesse.
Avant de revenir à la « Suisse du Moyent-Orient », nous avons fait escale en Afrique. Ici, les choix sont départagés entre ceux qui conduisent les derniers SUV et voitures de collection et de sport, ceux qui conduisent des voitures 4e et 5e main, et ceux qui conduisent des brouettes... Hélas, la ségrégation des richesses africaines affecte aussi les modes de transport, avec d'autres détails moins importants, telles l'hygiène et la famine.
Nous voilà de retour à la maison. Finalement, on se sent bien chez soi. Il se peut que pour être qualifiés pour un permis libanais, tout ce qu'il nous faut est la capacité d'éternuer, mais conduire dans le spaghetti libanais est vraiment une école pratique, une école de vie. Grâce à celle-ci, nous avons des reflexes renforcés, un sens pragmatique et un instinct de survie insurmontable. Ceci dit, nous avons appris bien de choses de notre petit tour du monde et en avons conclu que la conduite doit quand même incontestablement changer au Liban.

La conduite dangereuse libanaise n'a jamais été au cœur du débat, mais les avis sont partagés quant aux capacités des Libanais au volant. Sont-ils les créateurs inéducables du chaos, ou bien des conducteurs qui s'adaptent même aux pires des environnements ? Pour répondre à cette question, nous avons parcouru les quatre coins du globe chaussés de nos bottes d'aventuriers et...

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