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Liban - Tribune

Rectifier le tir...

Il n'est pas facile pour un courant important d'avoir comme doctrine l'édification d'un État fort, à l'heure où un autre parti libanais particulièrement influent souhaite que l'État ne soit qu'une sorte d'apparat légal légitimant ses exactions et ses violations des lois nationales et des pactes internationaux.
Il n'est pas facile non plus d'aspirer à un discours politique calme à l'heure où l'on fait face, tous les jours, à ceux dont la spécialité est devenue les discours provocateurs et populistes.
Les appels à la sagesse et à la modération, les slogans du courant du Futur, ainsi que les démarches de Saad Hariri en signe d'ouverture n'ont pas eu pour effet de ramener le Hezbollah dans le giron de l'État et n'ont pu brider les ardeurs démagogiques du Courant patriotique libre. Partant, les partisans du courant du Futur se sentent lésés dans leurs droits et agressés dans leur dignité. La politique utopique de Saad Hariri ressemble, dans ce cadre, aux actes de bienfaisance à l'adresse d'un bénéficiaire qui n'a rien demandé et qui, du reste, s'en moque comme de l'an quarante.
Tout s'est déroulé, qui plus est, durant l'absence de Saad Hariri, une période de rupture avec son public, malgré quelques bonnes, mais rares, apparitions publiques. Et, sur le terrain, personne n'a pu combler ce manque ni relayer les messages pertinents de M. Hariri, de la part des cadres et des députés du courant. L'absence prolongée de l'ancien Premier ministre a, au contraire, laissé à certains, au sein de la formation, toute la latitude de se lancer dans des équipées personnelles en quête du pouvoir, confirmant l'adage selon lequel « quand le chat n'est pas là, les souris dansent ».
Il convient d'ajouter à ce tableau le tarissement de l'argent politique, ainsi que l'absence d'aides sociales que le Premier ministre-martyr Rafic Hariri avait l'habitude de distribuer à une fraction importante de Libanais. En face, par contre, l'argent iranien a continué à couler à flots.
Il ne faut pas ignorer non plus l'effet néfaste de l'ascension fulgurante des courants extrémistes suspects qui ont monopolisé de plus en plus l'attention de l'Arabie saoudite, de l'Égypte et du monde en général, aux dépens du Liban.
Enfin, il ne faut pas oublier que de grandes puissances ont alimenté à souhait les guerres en cours dans la région, pour le plus grand bonheur d'Israël, extatique face au brasier arabe.
C'est à la lumière de l'ensemble de ces facteurs qu'il faut comprendre la colère de nos concitoyens à Beyrouth et à Tripoli. Ils ont refusé que leurs voix cautionnent les compromis contre nature. Ils ont estimé qu'aussi bien « Beyrouth Madinati » que la liste de la « Décision de Tripoli » étaient pour eux un moyen de faire entendre cette colère face aux alliances avec les félons d'hier, à commencer par Nagib Mikati, sans parler des Ahbache et autres petits joueurs issus des ruelles de Beyrouth et d'autres régions du Liban.
Ce que souhaite ce public, aujourd'hui, c'est que le tir soit corrigé.
Il convient donc de continuer à défendre jalousement l'État et le citoyen face aux agresseurs, sans compromissions, et en mettant fin aux alliances contre nature injustifiées, qui sèment le trouble, la confusion, l'embarras et la colère au sein d'un public du Futur patient et loyal.
Il faut aussi purifier les rangs du Futur de ceux qui ont commis des impairs majeurs, notamment sur le plan des combines douteuses, quelles que soient leur position et leur importance.
Celui qui a perdu à Tripoli, c'est d'abord Nagib Mikati et ses compagnons. Le vainqueur, en revanche, est une partie importante de notre public, qui a trouvé au sein de la « Liste de la Décision de Tripoli » le meilleur moyen de faire passer son message.
Achraf Rifi mérite, partant, toutes les bonnes intentions de Saad Hariri et de son public. Achraf Rifi est beaucoup plus proche de Saad Hariri et du courant du Futur que Nagib Mikati et bien d'autres !
Ces propos que nous tenons sont un signe de libération du courant du Futur de toute claustration. Son chef acceptant toutes les idées et toutes les opinions, même si elles sont parfois injustes à son égard. La liberté d'expression reste donc sacro-sainte. C'est ainsi que nous construisons, au sein du courant du Futur, un parti au regard tourné vers l'avenir.

Hassane RIFAI
Avocat

Il n'est pas facile pour un courant important d'avoir comme doctrine l'édification d'un État fort, à l'heure où un autre parti libanais particulièrement influent souhaite que l'État ne soit qu'une sorte d'apparat légal légitimant ses exactions et ses violations des lois nationales et des pactes internationaux.Il n'est pas facile non plus d'aspirer à un discours politique calme à l'heure...

commentaires (3)

Les appels à la sagesse et à la modération, les slogans du courant du Futur, ainsi que les démarches de Saad Hariri en signe d'ouverture n'ont pas eu pour effet de ramener le Hezbollah dans le giron de l'État et n'ont pu brider les ardeurs démagogiques du Courant patriotique libre. QUAND LA LACHETE ET LA FUITE DEVANT LA RESPONSAVBILITEE SE SUBLIMENT EN "APPELS A LA SAGESSE" QUAND LA DEMISSION ET LA SOUMISSION AU DIKTAT DU HEZEBOLA SE TRAVESTISSENT EN "MODERATION" C'EST QUE LA FAILLITE POLITIQUE N'EST PAS TRES LOIN ET CE N'EST PAS AVEC DES "APPELS" PATHETIIQUES OU DE LA "MODERATION" PERCUS COMME FAIBLESSE OU IMPUISSANCE PAR LA MILICE DIVINE QUE LE FUTUR POUR TENIS TETE AU DIKTATA DU HEZBEBOLA OU OU REFROIDIE LES AREDURS POPULISTES ET DEMAGOGIQUES DU GEBNERAL DAJJAL

Henrik Yowakim

13 h 35, le 19 juin 2016

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Commentaires (3)

  • Les appels à la sagesse et à la modération, les slogans du courant du Futur, ainsi que les démarches de Saad Hariri en signe d'ouverture n'ont pas eu pour effet de ramener le Hezbollah dans le giron de l'État et n'ont pu brider les ardeurs démagogiques du Courant patriotique libre. QUAND LA LACHETE ET LA FUITE DEVANT LA RESPONSAVBILITEE SE SUBLIMENT EN "APPELS A LA SAGESSE" QUAND LA DEMISSION ET LA SOUMISSION AU DIKTAT DU HEZEBOLA SE TRAVESTISSENT EN "MODERATION" C'EST QUE LA FAILLITE POLITIQUE N'EST PAS TRES LOIN ET CE N'EST PAS AVEC DES "APPELS" PATHETIIQUES OU DE LA "MODERATION" PERCUS COMME FAIBLESSE OU IMPUISSANCE PAR LA MILICE DIVINE QUE LE FUTUR POUR TENIS TETE AU DIKTATA DU HEZBEBOLA OU OU REFROIDIE LES AREDURS POPULISTES ET DEMAGOGIQUES DU GEBNERAL DAJJAL

    Henrik Yowakim

    13 h 35, le 19 juin 2016

  • SUPERBE MONSIEUR RIFAI... SUPERBE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 21, le 18 juin 2016

  • Excellent. Bravo !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 21, le 18 juin 2016

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