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Culture - Rencontres

Comment structurer la scène musicale libanaise ?

La Fête de la musique au Liban et Beirut & Beyond International Music Festival organisent, aujourd'hui jeudi 16 juin, à Station, une rencontre professionnelle ouverte aux acteurs de la filière musicale sur le thème : « Regards croisés sur la collaboration ».

Tous les acteurs majeurs du milieu musical libanais ont été conviés à débattre ensemble de possibilités de collaborations.

« Regards croisés en collaboration. » Tel est l'intitulé d'une rencontre de la filière musicale libanaise, aujourd'hui jeudi 16 juin, à Station. Amani Semaan, directrice du festival Beirut & Beyond, en partenariat avec Michèle Paulikevitch, coordinatrice de la Fête de la musique, organisent cet événement pensé dans le but de faciliter la collaboration entre les professionnels du milieu musical libanais et qui se déroule en deux temps : un temps d'échange en plénière, puis des rencontres en format plus réduit et plus informel.
Rencontrez les artistes libanais, ils énuméreront mille difficultés et cent obstacles qui les empêchent de se faire un nom en dehors des frontières du pays, ou d'avancer, tout simplement. « Il y a une vrai richesse au Liban ; mais est-ce que l'artiste peut exister par lui-même sans une industrie musicale ? » s'interroge Michèle Paulikevitch. L'ennemi numéro un ? Il n'a ni nom ni visage précis. Pourtant, le Liban le rencontre chaque jour. Il se somme désorganisation. Et se présente sous diverses formes, dans divers domaines : routier, politique, économique, écologique, publique. La culture n'est pas épargnée : « La scène musicale et artistique ressemble à la scène politique : il n'y a pas de structure », affirme la coordinatrice de la Fête de la musique. Riche et hétéroclite, cette scène se heurte vite à des limites. « Tout le monde connaît tout le monde, mais on n'est jamais prêts à faire quelque chose ensemble. Chacun se retrouve à faire du rentre-dedans, car il n'y pas d'opportunité pour tous. Entre absence de subventions, de moyens techniques ou de réseaux qui permettent de se rencontrer, de se professionnaliser ou d'acquérir une notoriété internationale, il y a encore beaucoup à accomplir. »

« Dire les choses comme elles sont »
Face à cette situation, Michèle Paulikevitch et Amani Semaan ont décidé de collaborer pour aider les musiciens à se développer : « Comme il n'y a rien de fait, il y a de la place pour créer. » Elles ont appelé cette opportunité « Regards croisés sur la collaboration ». Elle se manifeste par une rencontre organisée aujourd'hui jeudi 16 juin afin de « regarder la question que nous connaissons tous très bien et que, pour une fois, les choses soient dites comme elles sont ». Elle vise à encourager les discussions, échanges et réflexions entre locaux et internationaux, artistes et professionnels du monde musical. Quelles sont les entraves qui ralentissent le parcours des jeunes musiciens vers la reconnaissance? Qu'est-ce qui empêche les programmateurs de lancer des projets communs ? Comment ces obstacles se reflètent-ils sur le public ? Quels sont les éléments qui font une bonne ou une mauvaise collaboration ? Les rencontres tenteront de répondre et de dialoguer autour de ces questions, et bien d'autres encore.
Ainsi, une dizaine de personnes – des musiciens, des producteurs, des organisateurs de concerts ou des responsables de lieux d'événements – se réuniront autour de chaque table. Pour chaque groupe, deux professionnels de la scène musicale libanaise joueront le rôle de médiateur, aux côtés d'un membre du comité international du Beyrouth & Beyond. Ce sera, en quelque sorte, un brainstorming libéré de ses contraintes, sous forme d'« open mic ».
Et après ? « C'était la grande question : nous allons faire la synthèse pour tirer l'essence de ce qui a été dit », répond Amani Semaan. Libre à chaque tablée donc de s'emparer de la question et de donner libre cours à ses tracas, son imagination, ses rêves et ses envies ; celles qui inspireront de nouvelles initiatives du travailler ensemble.

* Aujourd'hui jeudi 16 juin 2016, de 18h00 à 20h00, à Sation, Jisr el-Wati.

Beirut & Beyond

Fondé en 2013 par Amani Semaan, Beirut & Beyond est un festival de musique qui prône son indépendance et sa volonté de créer une plateforme pour améliorer la visibilité des artistes de la région, résolu à rassembler les gens, faciliter les opportunités et créer des possibilités.

Maurice Louca en concert

Après les rencontres, à 21h, Maurice Louca s'emparera de la scène de Station pour un concert de fusions musicales électroniques (allant du psychédélique au chaabi égyptien). Le musicien et compositeur égyptien sera accompagné de Bashar Farran à la basse et de Tommaso Cappellato à la batterie.

« Regards croisés en collaboration. » Tel est l'intitulé d'une rencontre de la filière musicale libanaise, aujourd'hui jeudi 16 juin, à Station. Amani Semaan, directrice du festival Beirut & Beyond, en partenariat avec Michèle Paulikevitch, coordinatrice de la Fête de la musique, organisent cet événement pensé dans le but de faciliter la collaboration entre les professionnels du...

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