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Moyen Orient et Monde - Sécurité

Vaste opération antiextrémistes au Bangladesh

Plus de 5 000 arrestations en 48 heures.

La police bangladaise en train de procéder à une arrestation à Dacca. Photo AFP

La police du Bangladesh a annoncé hier l'arrestation de 2 000 nouvelles personnes dans le cadre d'une vaste opération contre des extrémistes dans l'espoir d'endiguer une vague d'assassinats de membres de minorités religieuses et d'intellectuels laïcs.
Samedi, la police bangladaise avait déjà fait part de l'arrestation de plus de 3 100 personnes, ce qui porte au total à plus de 5 200, dont 85 islamistes, le nombre de personnes interpellées au cours du week-end dans ces rafles, a dit l'assistant de l'inspecteur général de la police, A.K.M. Shahidur Rahman.
« Des centaines de militants d'opposition ont été arrêtés lors de l'opération policière », a affirmé Fakhrul Islam Alamgir, secrétaire général du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). Parmi ces islamistes figurent des militants du Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), un groupe interdit accusé de dizaines de meurtres de membres de minorités religieuses, d'intellectuels et de défenseurs de la laïcité, selon les autorités. En plus de ces arrestations, la police a dit avoir confisqué environ un millier de motos, véhicules utilisés régulièrement lors de ces assassinats, car permettant aux meurtriers de prendre la fuite rapidement grâce à des complices à deux roues.

Islamistes locaux
Une cinquantaine d'assassinats ont été commis en trois ans au Bangladesh, la plupart revendiqués par l'organisation État islamique (EI) ou par la branche d'el-Qaëda en Asie du Sud.
Au cours de la seule dernière semaine, un prêtre hindou âgé et un épicier chrétien ont été tués à coups de machette tandis que la femme d'un policier antiterroriste a été poignardée et tuée par balle. Et vendredi, des inconnus ont tué à coups de machette un employé d'un monastère hindou. La police a affirmé hier avoir arrêté un « imam à temps partiel » dans le district de Pabna pour ce meurtre. « Il s'agit d'un suspect et il est interrogé à propos de ce meurtre », a déclaré le chef de la police locale Abu Quddus.
Le gouvernement de Sheikh Hasina, soumis à une pression croissante de la communauté internationale pour mettre fin à ces violences, impute ces assassinats à des islamistes locaux, affirmant que des groupes jihadistes transnationaux comme l'EI et el-Qaëda ne sont pas présents sur son sol. Elle a aussi réaffirmé sa détermination à mettre fin aux violences lors d'un meeting de son parti, la Ligue Awami. « Cela prendra peut-être du temps, mais si Dieu le veut, nous allons reprendre la situation en main », a-t-elle assuré. « Où iront se cacher les criminels ? Chaque meurtrier va devoir rendre des comptes comme nous l'avons fait après la pagaille de 2015 », a-t-elle dit, en référence au blocus organisé par l'opposition l'an dernier et qui avait donné lieu à des violences meurtrières.
L'opposition accuse toutefois la police de se servir de cette vaste opération contre des éléments islamistes armés pour sévir contre des opposants politiques. Selon des experts, cette vague d'arrestation pourrait en outre contribuer à radicaliser des opposants.

(Source : AFP)

La police du Bangladesh a annoncé hier l'arrestation de 2 000 nouvelles personnes dans le cadre d'une vaste opération contre des extrémistes dans l'espoir d'endiguer une vague d'assassinats de membres de minorités religieuses et d'intellectuels laïcs.Samedi, la police bangladaise avait déjà fait part de l'arrestation de plus de 3 100 personnes, ce qui porte au total à plus de 5 200,...
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