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Moyen Orient et Monde - Syrie

Les civils fuient par milliers Manbij assiégée

Selon l'OSDH, les FDS ont pris jusqu'à présent 58 villages et localités dans la région.

Des milliers de civils ont fui hier Manbij, un fief du groupe État islamique (EI) dans le nord de la Syrie, quasiment encerclé par une coalition arabo-kurde qui cherche à couper une ligne de ravitaillement clé pour les jihadistes.
L'offensive sur Manbij dans la province d'Alep vise à couper l'axe que l'EI utilise pour faire transiter hommes, armes et argent de la frontière turque – à une trentaine de kilomètres plus au nord – vers la ville de Raqqa, chef-lieu de la province du même nom et capitale de facto du groupe jihadiste.
« Nous encerclons Manbij de trois côtés (est, nord, sud) et les opérations se déroulent bien », a affirmé Cherfane Darwiche, chef du conseil militaire de Manbij, qui dirige l'assaut lancé le 31 mai par les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées majoritairement de miliciens kurdes alliés à des combattants arabes. « Nous libérons chaque jour des villages et la seule route qui reste encore ouverte pour l'EI est à l'ouest », a-t-il dit par téléphone.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les FDS ont pris jusqu'à présent 58 villages et localités et ne se trouvent plus qu'à 5 km de Manbij au nord, à 2 km au sud et à 7 km à l'est. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que des « milliers » d'habitants avaient pris la fuite de Manbij alors que les jihadistes, qui ont fait sortir leurs familles, tenaient leurs positions pour défendre la ville. L'EI « a commencé à autoriser les civils à fuir vers l'ouest alors qu'il interdisait jusqu'à présent à quiconque de quitter la ville », a-t-il précisé. Certains habitants s'entassent dans des voitures, mais beaucoup fuient à pied.

Route vitale
Environ 20 000 personnes vivent encore à Manbij sous contrôle du groupe jihadiste sunnite depuis janvier 2014, selon des estimations, contre 120 000 habitants, tous des sunnites, avant le début de la guerre en Syrie en mars 2011. L'offensive est soutenue par des raids aériens massifs de la coalition internationale conduite par les États-Unis, et Washington a envoyé en Syrie 200 membres des forces spéciales pour conseiller les FDS.
La route de ravitaillement de l'EI que les FDS cherchent à couper part de la ville de Jerablus (province d'Alep), près de la frontière turque, passe ensuite par Manbij avant de bifurquer vers le sud-est le long du fleuve Euphrate via la localité de Tabqa pour arriver à la ville de Raqqa.
Située dans la province de Raqqa, limitrophe de celle d'Alep, Tabqa est également la cible d'offensives des FDS à partir du nord, et des forces prorégime à partir du sud-ouest.
Les prorégime appuyés par l'aviation russe sont désormais à 30 km au sud-ouest de Tabqa et renforcent leurs positions avant de poursuivre leur progression, selon une source militaire syrienne. « Nous sommes à Abou al-Alaj et nous avons bloqué une contre-offensive de (l'EI) contre nos positions », a-t-elle souligné. Selon l'OSDH, l'EI a envoyé un convoi de 100 combattants et des armes pour renforcer ses positions à Tabqa.

Progression lente à Fallouja
Les multiples offensives illustrent la détermination des Russes et des Américains, parrains d'acteurs différents du conflit syrien, de concentrer leurs efforts sur la lutte contre l'EI.
De l'autre côté de la frontière, en Irak, la progression des forces irakiennes à Fallouja, fief de l'EI à 50 km à l'ouest de Bagdad, est ralentie par le grand nombre d'engins piégés disséminés par les jihadistes et par la présence de dizaines de milliers de civils bloqués dans le centre-ville, selon le commandement irakien. Mais se voulant optimiste, le commandant de l'opération, le général Abdelwahab el-Saadi, a annoncé que « dans les prochains jours, nous déclarerons la libération de Fallouja ».
(Source : AFP)

Des milliers de civils ont fui hier Manbij, un fief du groupe État islamique (EI) dans le nord de la Syrie, quasiment encerclé par une coalition arabo-kurde qui cherche à couper une ligne de ravitaillement clé pour les jihadistes.L'offensive sur Manbij dans la province d'Alep vise à couper l'axe que l'EI utilise pour faire transiter hommes, armes et argent de la frontière turque – à une...

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