Patek Philippe. Bien plus qu'un nom, un gage de qualité et un savoir-faire hors pair, dont la notoriété n'a cessé de croître au fil des années. La maison suisse d'horlogerie haut de gamme a célébré jeudi dernier l'ouverture de sa toute première boutique beyrouthine, rue Foch, après des années de collaboration fortes avec le groupe Abou Adal. « Avec l'ouverture de la boutique, il est important pour nous de pouvoir présenter la marque, à la hauteur de nos produits aussi bien qu'à celle du détaillant », estime Thierry Stern, président de Patek Philippe. « Cela fait 62 ans que nous travaillons avec le groupe Holdal. Mon grand-père, puis mon père et enfin moi-même avons su tisser des liens avec M. Abou Adal, et il nous paraissait évident de poursuivre notre coopération par une stratégie de boutique », poursuit le président de la marque suisse de renommée mondiale. C'est dans un véritable écrin, à l'atmosphère feutrée, qu'il raconte avec passion sa fierté de prolonger l'aventure familiale.
Car Patek Philippe est avant tout une histoire de famille, et ce depuis quatre générations. L'entreprise a été fondée en 1839 par les Polonais Antoine Norbert de Patek et François Czapek, arrivés à Genève après avoir fui leur pays. Quelques années plus tard, l'ingénieur français Jean Adrien Philippe va s'associer à l'entreprise qui monte. En 1932, la famille Stern reprend l'enseigne et va faire de la marque une véritable sucess story. Après une école de commerce puis une formation à l'école d'horlogerie, à Genève, Thierry Stern va intégrer l'entreprise familiale jusqu'à en connaître tous les ressorts. En 2009, il prend les rênes du groupe.
Gage de confiance
Depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui, les collectionneurs aguerris ou les grands de ce monde n'ont eu de cesse de faire confiance à la marque. Comme la reine Victoria avec l'une de ses célèbres acquisitions – une montre Patek avec une clé créée en novembre 1851 pour la Grande Exposition de Londres, qui se portait comme une broche, sertie d'un diamant et d'émail –
jusqu'à l'ancien président français Nicolas Sarkozy, dont l'épouse, Carla Bruni, le sachant féru de haute horlogerie suisse, lui a offert une Patek Philippe 5140G Perpetual, en or blanc, à Noël 2007.
Pour Thierry Stern, les clients libanais sont de véritables collectionneurs qui suivent la marque depuis un certain nombre d'années et n'hésitent pas à en parler autour d'eux. Une montre Patek Philippe n'est pas qu'un investissement, mais quelque chose que vous aimez, que vous portez, et qui se transmet de génération en génération. Une montre en série limitée a notamment été spécialement créée à l'occasion de l'ouverture de la boutique de Beyrouth, célébrant plus de 50 ans d'un partenariat fructueux avec l'agent libanais. Seuls 25 heureux élus pourront s'offrir (si ce n'est déjà fait) la précieuse Patek Philippe 5130R-027 Limited Edition World Time Beirut, aux contours élégants. La marque reste ancrée dans sa philosophie de rareté et de qualité plutôt que de la quantité.
Cependant, avec près de 25 à 30 nouveautés par année, la marque tend à cerner au mieux sa clientèle exigeante et avant tout passionnée. Connue pour ses modèles à complications, la marque développe des modèles plus simples aux formes diverses. Quel modèle porte Thierry Stern ? La 5960, créée il y a deux ans. En acier, « parfaite pour les pays chauds ».
Certains modèles, comme la Nautilus, créée en 1976, suscitent aujourd'hui un engouement certain, même si M. Stern s'étonne d'un tel retour. Son collaborateur, Olivier Stern, manager régional, notamment pour le Moyen-Orient, ne jure que par la Nautilus 5711. « C'est une icône, qui fête ses 40 ans, mais qui est en bonne santé, plaisante-t-il. Mais il ne l'aura plus ce soir. Les gens vont vouloir la lui racheter », renchérit Thierry Stern, à quelques heures de l'inauguration au centre-ville, où les collectionneurs et fidèles clients avaient rendez-vous avec leur marque suisse fétiche.
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