Des centaines de coureurs attendaient, hier matin à Tripoli, le coup de sifflet pour se lancer dans une course de 12 kilomètres aux abords de la Foire Rachid Karamé. Affublés pour la plupart de T-shirts violet et blanc à l'effigie de l'événement Bike Tripoli 3... Partnership on Peace (Tripoli à vélo 3... Partenariat autour de la paix), ils étaient plus de 1 700 cyclistes inscrits cette année.

La course, organisée par plusieurs associations – The Social Way Association, Bike Lebanon, mais aussi les municipalités d'al-Mina, en coopération avec le Centre d'information des Nations unies à Beyrouth –, espère ainsi « propager la culture du transport écologique, de l'énergie renouvelable et être valeur d'exemple en termes de mobilité cycliste pour le reste du Liban », s'est enthousiasmée Wafa Khoury, la présidente de Social Way, à l'origine de l'initiative.

Les festivités ont commencé dès 7h00 du matin avec la distribution des vélos. Retraités, étudiants, jeunes enfants : les participants de tous âges se sont levés à l'aube pour venir emprunter les engins nécessaires à la course. « C'est bien d'encourager la pratique du vélo dans un pays où il n'y a presque que des voitures », témoigne Fijas, l'un des participants, âgé d'une trentaine d'années. « C'est la première fois que je participe à cette course », confie fièrement Tracy, une jeune femme d'une vingtaine d'années, avant de poursuivre : « Je suis arrivée à 9h30 ce matin, je m'échauffe depuis sur mon vélo en faisant des rondes dans la cour de la Foire Rachid Karamé avant de commencer la course. »

Divers stands d'animation – une scène de musique, un orchestre, des châteaux gonflables – veillaient aussi à assurer l'ambiance de l'événement, en attendant le départ des coureurs, vers 10h45. Une association de motards, présente dans plusieurs villes libanaises, a encadré les participants, qui se sont élancés en masse et à leur rythme, sous les arches de ballons de baudruche ponctuant l'ensemble du circuit.

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Sensibiliser au cyclisme
Plusieurs personnalités de l'élite politique ou diplomatique locale et hommes de scène, comme les comédiens Michel Abou Sleiman et Michel Azzi, se sont déplacés pour l'occasion. Maxime Chaaya, alpiniste et premier Libanais à avoir franchi l'Everest, parrainait cette année la course. « C'est un honneur de montrer un autre visage de Tripoli et du Liban », s'est-il exclamé tout sourire avant de poursuivre d'une voix enjouée : « Le mouvement cycliste prend de l'ampleur dans le pays. J'espère que cette initiative va sensibiliser la population à respecter les voies cyclistes, et que celles-ci vont s'implanter dans d'autres villes libanaises. » Tripoli est la première ville à avoir inauguré, en fin de semaine dernière, des pistes cyclables au Liban. D'autres devraient suivre prochainement.

Maxime Chaaya espère en tout cas constater une avancée de ce côté-là d'ici à quelques mois, à son retour dans le pays. Il devrait en effet enfourcher à nouveau la selle en novembre prochain pour un nouveau périple : une traversée de 1 450 km du désert d'Arabie à vélo. Les 12 kilomètres de Bike Tripoli 3 n'auront donc été, pour lui, qu'un échauffement.

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