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Moyen Orient et Monde - Syrie

Malgré les pressions, l’Onu écarte les largages d’aides aux villes assiégées

Un attentat-suicide fait deux morts à Lattaquié.

Un Syrien transporte un nourrisson grièvement blessé lors d’un bombardement aux barils explosifs, hier, contre le quartier de Saleheen à Alep, qui a fait au moins 16 tués. Parallèlement, un attentat-suicide a fait deux morts à Lattaquié. Baraa el-Halabi/AFP

Les Nations unies ont écarté hier le largage dans l'immédiat d'aides internationales vitales dans les localités assiégées de Syrie, malgré les demandes pressantes de Londres et Paris pour prêter d'urgence secours aux habitants affamés dans le pays en guerre.
Selon l'Onu, près de 600 000 personnes vivent dans 19 zones ou localités encerclées par les belligérants, principalement par les troupes du régime du président Bachar el-Assad, et près de quatre millions dans des zones difficiles d'accès. Face au désastre humanitaire provoqué par le conflit, qui a fait également 280 000 morts depuis plus de cinq ans et jeté hors de leurs foyers des millions de personnes, le Conseil de sécurité de l'Onu doit tenir aujourd'hui une réunion d'urgence axée sur les aides. L'ambassadeur britannique à l'Onu, Matthew Rycroft, a demandé la réunion d'urgence du Conseil pour évoquer les possibilités d'accès aux villes assiégées et demander que ces largages, décidés par le Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG), aient lieu comme prévu. Son collègue français, François Delattre, a estimé que ces secours devraient être livrés d'urgence pour toutes les zones « où les populations civiles, y compris les enfants, risquent de mourir de faim ».

Opération compliquée
Mais l'envoyé spécial adjoint de l'Onu pour la Syrie, Ramzy Ezzeddine Ramzy, a affirmé à Genève que les largages n'étaient pas « imminents », car le Programme alimentaire mondial (PAM) « finalise les plans » en vue de cette opération qui s'annonce compliquée. Comme ces largages devront se faire par avion depuis de très hautes altitudes ou par hélicoptère dans les zones urbaines densément peuplées, l'Onu a besoin du feu vert du régime car les appareils devront emprunter les voies aériennes habituellement utilisées par les avions commerciaux, a-t-il dit. Ce qui n'est pas un fait acquis.
Parallèlement à ces tractations diplomatiques, hier, un attentat-suicide a fait deux morts à Lattaquié, un fief du régime de Bachar el-Assad dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l'agence de presse Sana. L'agence, citant une source policière, a précisé que l'assaillant, qui se déplaçait à moto, avait également fait quatre blessés. « Un attentat terroriste a été mené par un kamikaze dans le quartier de Datour à Lattaquié, à la sortie des fidèles d'une mosquée », a indiqué de son côté la télévision d'État. Pour sa part, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a parlé de trois morts.
(Source : AFP)

Les Nations unies ont écarté hier le largage dans l'immédiat d'aides internationales vitales dans les localités assiégées de Syrie, malgré les demandes pressantes de Londres et Paris pour prêter d'urgence secours aux habitants affamés dans le pays en guerre.Selon l'Onu, près de 600 000 personnes vivent dans 19 zones ou localités encerclées par les belligérants,...

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