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Sport - Euro 2016

Sélections sur la défensive

Source de maux de tête pour les uns, atout maître pour d'autres, ou encore ressource par défaut pour formations dépourvues de talents offensifs, la défense risque d'être le secteur de jeu où se fera la différence entre les 24 sélections en lice pour s'adjuger l'Euro 2016.

. Charnière de classe mondiale Piqué-Ramos contre Boateng-Hummels : deux des grands favoris de l'épreuve, l'Espagne et l'Allemagne, davantage réputés pour leur philosophie de jeu tournée vers l'offensive, s'appuient aussi sur des charnières de classe mondiale.
Pour ceux qui seraient tentés de résumer la « Roja » au « toque » pratiqué par son milieu de terrain, gare aux apparences trompeuses. C'est aussi en grande partie grâce l'association des patrons de la défense du Barça et du Real Madrid que Vicente Del Bosque a forgé ses succès lors de l'Euro 2012 et du Mondial 2010. Vainqueurs des trois dernières Ligues des champions, Gerard Piqué et Sergio Ramos paraissent intouchables sur le Vieux Continent.
Mais depuis le sacre du Mondial 2014, l'Allemagne a elle aussi trouvé sa paire de haut niveau pour espérer réaliser un doublé historique. Futur partenaires au Bayern Munich, Jerome Boateng et Mats Hummels devront confirmer leur complémentarité pour espérer déloger la paire espagnole du sommet de l'échelon européen.

. Le poids des absents : à l'inverse, pour Didier Deschamps (France) et Marc Wilmots (Belgique), autres candidats à la victoire finale, s'il y a un secteur de jeu qui les tourmente à l'approche de la compétition (10 juin-10 juillet), c'est bien le domaine défensif. Privé de Raphaël Varane, son leader défensif et vice-capitaine, Mamadou Sakho ou encore Jérémy Mathieu, « DD » voit désormais ses espoirs reposer sur Laurent Koscielny et Eliaquim Mangala.
Après le forfait de son capitaine Vincent Kompany, considéré comme l'un des meilleurs défenseurs du monde, Wilmots a fait un pari encore plus osé : confier les clés de la défense au précoce Jason Denayer, âgé seulement de 20 ans, pour faire oublier l'absence de son capitaine emblématique.

. Prime à l'expérience : au match du « papy boom » des charnières centrales, le Portugal peut devancer largement l'Italie avec une moyenne d'âge de 35,5 ans contre 31,7. La philosophie est la même : prime à l'expérience. Pour Fernando Santos, difficile de se passer des vétérans Pepe (33 ans) et Ricardo Carvalho (38 ans), surtout quand la nouvelle génération tarde à émerger.
Antonio Conte a donné de son côté sa confiance au verrou de la Juventus Leonardo Bonucci (29 ans), Giorgio Chiellini (31 ans) et Andrea Barzagli (35 ans), qu'il avait lui-même mis en place quand il était en poste à Turin. Avec l'Angleterre, Roy Hodgson a fait le pari inverse avec une ligne défensive (Clyne, Smalling, Walker, Rose) assez jeune, qui a entre 25 et 26 ans, inexpérimentée au plus haut niveau.

. Attention, ça découpe ! Face aux grognards des sélections de second rang (si l'on se réfère au classement Fifa), les attaquants des principales formations n'auront pas intérêt à se louper. Que ce soit avec l'accrocheur Lorik Cana (Albanie/32 ans), le rugueux Martin Skrtel (Slovaquie/31 ans), ou l'infatigable John O'Shea (Eire/35 ans), Cristiano Ronaldo et consorts vont devoir se montrer imaginatifs pour ne pas se faire marcher dessus.

. Latéraux et hommes à tout faire : le métier de défenseur ne se résume pas qu'aux opérations de démolition. La preuve avec la Suisse qui possède l'une des paires de latéraux les plus intéressantes de la compétition avec le droitier Stephan Lichtsteiner, impeccable sur les centres et débordements, et le gaucher Ricardo Rodriguez, dangereux sur coups de pied arrêté.
La Pologne avec Lukasz Piszczek, et l'Autriche avec Christian Fuchs, champion d'Angleterre avec Leicester, voire le très polyvalent David Alaba, considéré comme l'un des meilleurs arrières gauche en Europe, peuvent prétendre à l'équipe-type de la compétition s'ils vont loin avec leur sélection. Les anciens alter ego du Shakthar Donetsk Darijo Srna et Razvan Rat, 34 ans tous les deux et capitaines respectifs de la Croatie et de la Roumanie, seront aussi à surveiller.

(Source : AFP)

Source de maux de tête pour les uns, atout maître pour d'autres, ou encore ressource par défaut pour formations dépourvues de talents offensifs, la défense risque d'être le secteur de jeu où se fera la différence entre les 24 sélections en lice pour s'adjuger l'Euro 2016.
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