Rechercher
Rechercher

À La Une - Turquie

Commémoration en grande pompe de la prise de Constantinople

"D'ici à 2023, nous ferons de l'héritière de +l'homme malade+ d'il y a 100 ans l'une des dix plus grandes économies mondiales", assure Erdogan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (centre), en compagnie de son épouse, Emine Erdogan, saluant la foule à Istanbul venue marquer le 563e anniversaire de la chute de Constantinople, le 29 mai 2016. Photo AFP / OZAN KOSE

Plus d'un demi-millénaire après, les grandes bombardes qui ont éventré les murailles de Constantinople tonnent à nouveau... Les Turcs fêtaient dimanche, avec d'énormes moyens pyrotechniques, le 563e anniversaire de la "conquête" de la capitale byzantine.

Des événements étaient organisés partout en Turquie pour célébrer la prise, en 1453, de Constantinople par le sultan ottoman Mehmet II dit "le Conquérant", mais les plus spectaculaires - de loin - étaient ceux organisés dans la ville même où se déroulèrent les combats, aujourd'hui baptisée Istanbul.

Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le quartier de Yenikapi, dans la Corne d'Or, et ont entonné l'hymne national turc, agitant d'immenses drapeaux. La foule a été régalée par les acrobaties d'un escadron de l'armée de l'air turque.
Un feu d'artifice géant, une reconstitution de la prise de la ville en 3D ou encore un concert donné par un orchestre militaire ottoman de 563 musiciens devaient suivre, conformément au programme publié sur le site internet du gouvernorat d'Istanbul.

 

(Lire aussi : A Istanbul, des milliers de musulmans réclament la réouverture de la "mosquée" Sainte-Sophie)


Un important dispositif de sécurité a été déployé à Istanbul, la Turquie ayant été secouée cette année par plusieurs attentats attribués au groupe Etat islamique ou aux rebelles kurdes.
Un sous-marin, une frégate, cinq hélicoptères, 9.000 policiers, dont 40 tireurs d'élite, et des dizaines de chiens renifleurs y ont été mobilisés, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie, qui cite le responsable de la police municipale, Mustafa Çaliskan.

Depuis l'arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), en 2002, les autorités turques, accusées de néo-ottomanisme, multiplient les références au passé impérial.

A son apogée, la Sublime Porte a régné sur un territoire s'étirant des environs immédiats de Vienne au golfe d'Aden.
"Je salue toutes nos capitales soeurs, de Sarajevo à Bakou", s'est exclamé, dans un discours à Istanbul, le président Recep Tayyip Erdogan, qui mène une diplomatie active dans les pays de l'ancien espace impérial.
"D'ici à 2023, nous ferons de l'héritière de +l'homme malade+ d'il y a 100 ans l'une des dix plus grandes économies mondiales", a assuré M. Erdogan, qui faisait allusion au surnom donné dès le XIXe siècle par les capitales européennes à l'Empire ottoman déclinant : "C'est ce qui sied aux petits-enfants du +Conquérant+".

M. Erdogan a par ailleurs estimé que plusieurs problèmes auxquels est actuellement confrontée la Turquie, comme la reprise des combats contre les rebelles kurdes dans le sud-est de son territoire, étaient le fait de ceux qui "n'ont pas fini de régler leurs comptes" avec le pays depuis la conquête de Constantinople.
Le président turc n'a pas précisé sa pensée.

M. Erdogan a en outre annoncé l'inauguration fin août du troisième pont sur le Bosphore, actuellement en construction et auquel a été donné le nom du sultan Selim 1er, fossoyeur au XVIe siècle de quelque 40.000 alévis, une minorité musulmane libérale.

 

Pour mémoire

A Istanbul, le pape invite les chrétiens d'Orient à ne pas s'exclure les uns les autres

La Turquie restaure une synagogue de l'ère ottomane

Plus d'un demi-millénaire après, les grandes bombardes qui ont éventré les murailles de Constantinople tonnent à nouveau... Les Turcs fêtaient dimanche, avec d'énormes moyens pyrotechniques, le 563e anniversaire de la "conquête" de la capitale byzantine.
Des événements étaient organisés partout en Turquie pour célébrer la prise, en 1453, de Constantinople par le sultan ottoman...

commentaires (7)

Il n'arrive même pas à la "cheville" du Grand Atatürk !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 23, le 31 mai 2016

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Il n'arrive même pas à la "cheville" du Grand Atatürk !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 23, le 31 mai 2016

  • L'implication us en Syrie est toujours aussi confuse. Alors que, le 22 février 2016, John Kerry avait négocié une cessation des hostilités et que la Russie avait retiré ses bombardiers, la Turquie — l’Otan— a poursuivi son soutien à Daesh. Le 8 mars, la Russie déposait au Conseil de sécurité un rapport accusant Ankara de contrôler le trafic d’antiquités au profit de Daesh . Le 18 mars, elle en déposait un nouveau l’accusant de livrer des armes et des munitions à Daesh . Dans les deux cas, la Turquie « réfutait totalement » ces allégations et accusait la Russie d’organiser une manœuvre de diversion pour « détourner l’attention de la communauté internationale des pertes civiles, du chaos et des destructions considérables causés par le régime syrien et les opérations militaires russes en Syrie ». L’état-major russe persistait en révélant qu’Ankara venait de laisser entrer en Syrie 9 000 bactéries . Cependant, on pouvait alors penser que la Turquie agissait de son propre chef sans en référer aux us. Or, le 7 avril, le département US de la Défense livrait 2 000 tonnes d’armes aux « groupes armés modérés », dont environ 500 ont été immédiatement redistribués à Al-Nosra (Al-Qaïda) et 500 autres à Daesh [3]. Quoi qu’il en soit, le soutien de la Turquie à Daesh semble avoir brusquement diminué au cours des derniers jours.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 41, le 30 mai 2016

  • Et ne peut-on donc pas alors, traiter un esprit islamiste mégalomane pareil ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 58, le 30 mai 2016

  • Pas une âme en Turquie, qui n'est senti la fièvre ascendante de sa Mégalomanie !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 55, le 30 mai 2016

  • Considérez, là, cet AKP, dont la mine fait croire qu’il n’aurait que de l'Ottomanisme sur les lèvres et dans le cœur ; et qui minaude avec la Laïcité et secoue la tête, rien qu’à entendre nommer ATATÜRK !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 52, le 30 mai 2016

  • Son caractère Ottoman Sain était né de loin plus impérieux que celui-là, Islamiste "modéré" Malsain ! Car son cœur était, lui, fier au moins, et peut-être avait-il ; lui seul raison ; pour rendre parole Ottomane pour parole "musulmane" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 43, le 30 mai 2016

  • S,IL CROIT QUE PAR DES PROVOCATIONS TEL QUE LA MANIFESTATION ORCHESTREE POUR SAINTE SOPHIE ET SA FETE POUR LA CHUTE DE CONSTANTINOPLE IL RESSUSCITERA LE MORT ET ENTERRE... IL RISQUE DE VOIR SOM SQUELETTE DEMEMBRE POUR DU BIEN CETTE FOIS-CI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 45, le 29 mai 2016

Retour en haut