Le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, a souligné hier d'un ton ferme qu'« il n'y a pas de risque d'implantation des réfugiés syriens au Liban ».
M. Joumblatt, qui s'exprimait au cours d'une rencontre avec les Libanais du Koweït à l'ambassade du Liban à Koweït City, a stigmatisé « l'ingérence de la part d'un axe international dans les affaires du peuple syrien ».
« Il faut en finir avec ce régime et jeter les bases d'un régime pluraliste et démocratique en Syrie », a noté le chef du Parti socialiste progressiste, en allusion au régime Assad.
« Notre devoir moral et politique est d'accueillir les déplacés syriens, d'autant qu'ils rentreront chez eux dès qu'il y aura une lueur d'espoir de solution en Syrie », a-t-il noté.
« Il n'y a pas de risque d'implantation au Liban et nous pouvons nous organiser en attendant la solution politique. Il n'y a pas besoin d'adopter des positions racistes contre le peuple syrien », a encore dit Walid Joumblatt, en réponse à la campagne menée actuellement par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil.
M. Joumblatt a en outre estimé qu'« il convient de parvenir à un minimum d'unité interne en préservant la diversité afin de parvenir à l'élection d'un nouveau président de la République ».
« Le Hezbollah fait partie du tissu social libanais. Je souhaite que l'on parvienne ultérieurement à la purification des relations arabo-iraniennes et à mettre fin à l'ingérence de l'Iran dans certains pays arabes », a-t-il ajouté.
Pour une de ses rares fois, il parle sincèrement.
22 h 29, le 22 mai 2016