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L'Otan divisée sur les mesures de stabilisation en Libye

L'Otan examine jeudi la possibilité d'une assistance accrue au nouveau gouvernement d'union en Libye qui lutte contre le groupe Etat islamique (EI) mais certains alliés veulent concentrer les efforts sur une mission navale visant à endiguer l'afflux de migrants rejoignant l'Europe à partir des côtes libyennes.

Réunies à Vienne lundi, les principales puissances mondiales ont proposé d'apporter une aide au gouvernement de Tripoli reconnu par l'Onu.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique entendent examiner les moyens d'empêcher, grâce à des patrouilles maritimes, les livraisons d'armes aux djihadistes.

"L'Otan a pour mandat clair de se tenir prête à soutenir le nouveau gouvernement en Libye s'il en fait la demande", a commenté Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation, avant le début de la réunion ministérielle. "Nous n'allons pas aborder la question de potentielles opérations de combat", a-t-il ajouté.

Les membres de l'Alliance demeurent divisés sur l'opportunité d'entraîner la nouvelle armée libyenne, de traquer les trafiquants d'armes ou d'endiguer le flot de migrants traversant la Méditerranée alors que l'été devrait se traduire par une multiplication des tentatives de passage.

"Nous devons déterminer la manière de coordonner les efforts de l'Union européenne et de l'Otan afin de réduire l'afflux de migrants", a déclaré Jose Manuel Garcia-Margallo, ministre espagnol des Affaires étrangères, de retour de Libye.

Plusieurs Etats membres de l'Alliance souhaiteraient voir la mission antiterroriste lancée en Méditerranée après les attentats du 11 septembre 2001 évoluer vers une intégration avec la mission navale "Sophia" conduite par l'Union européenne.

Pour ce faire, la Libye doit adresser une demande officielle à l'Otan et à l'UE de traquer les trafiquants dans ses eaux territoriales, expliquent des diplomates. Et même dans ce cas de figure, l'Otan serait certainement contrainte de solliciter une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu à laquelle la Russie a déjà annoncé qu'elle pourrait s'opposer.

La mission "Sophia" est cantonnée aux eaux internationales, trop éloignées des côtes pour intercepter les trafiquants qui naviguent dans les eaux libyennes.

Une autre possibilité pourrait être d'aider à la constitution d'un ministère libyen de la Défense et, en collaboration avec l'UE, d'assurer l'entraînement de la police, des douanes et des gardes-côtes.

Un responsable du département d'Etat américain a indiqué qu'une proposition avait été faite par l'Otan en ce sens au gouvernement libyen mais que ce dernier n'a pas encore engagé de discussions officielles à ce sujet.

L'Otan examine jeudi la possibilité d'une assistance accrue au nouveau gouvernement d'union en Libye qui lutte contre le groupe Etat islamique (EI) mais certains alliés veulent concentrer les efforts sur une mission navale visant à endiguer l'afflux de migrants rejoignant l'Europe à partir des côtes libyennes.
Réunies à Vienne lundi, les principales puissances mondiales ont proposé...