Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a mis en garde hier la communauté internationale contre les répercussions de la crise syrienne au Liban, notamment en ce qui concerne l'afflux massif de réfugiés, lors de la réunion à Vienne du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS). « Si la solution politique en Syrie ne règle pas la question des réfugiés, le communauté internationale aura éteint un volcan en Syrie pour en réveiller un autre au Liban », a-t-il lancé.
« Le conflit sanglant s'est déclaré en Syrie au moment où le Liban connaissait une instabilité politique depuis une certaine période. Il va sans dire que les événements survenus en Syrie ont exacerbé l'instabilité du pays à travers la propagation du terrorisme, l'afflux massif de réfugiés et le ravivement des tensions communautaires. Malgré tout, nous avons réussi à faire face aux défis, mais jusqu'à quand pourrons-nous tenir ? » s'est demandé M. Bassil.
« Une fois de plus, nous insistons sur le fait que la solution durable et unique pour la crise des réfugiés syriens réside dans leur retour sains et saufs dans leur pays. Notre Constitution interdit l'implantation », a-t-il indiqué. S'adressant à la communauté internationale, M. Bassil a ajouté : « Laisser le Liban se débattre dans une telle situation de chaos va augmenter les pressions sur sa stabilité. Si la solution politique en Syrie ne règle pas la question des réfugiés, dont surtout ceux présents au Liban, nous mettons en garde contre le fait que la communauté internationale devra faire face à des incendies successifs impossibles à éteindre. Ce sera comme si elle avait éteint un volcan en Syrie pour en réveiller un autre au Liban », a martelé le ministre des Affaires étrangères.
« Dix millions de Syriens ont dû fuir leur pays et nous ne pouvons promouvoir la sécurité, la stabilité et la paix en Syrie sans prendre leur retour en considération, a souligné M. Bassil. Nous avons demandé que les conditions nécessaires pour le retour des Syriens sains et saufs chez eux soient assurées selon les normes internationales et les intérêts des pays qui les accueillent. Ce point a été approuvé lors de la réunion. Il devrait être primordial de l'aborder à chaque fois que nous nous réunissons à propos de la Syrie », a-t-il ajouté.
« L'afflux massif de réfugiés ne peut être contenu dans nos frontières géographiques et va sûrement se répandre en Europe et dans le reste du monde », a-t-il prévenu avant d'ajouter : « Seul un Liban stable est capable de prendre part de façon positive à l'établissement d'une paix durable en Syrie. »
Liban
Bassil : Ne pas éteindre le volcan en Syrie pour en réveiller un autre au Liban
OLJ / le 18 mai 2016 à 00h00
commentaires (4)
Il va finir par faire paniquer tout le monde, ce béSSîîîl ! Même les "fameux" investisseurs.... aléatoires potentiels.... bien sûûûr de l'Intichâââr maronitique, vu qu'on a déjà perdu entre autres à cause lui ceux-là, ces "Arabes-là".... Mahééék n'est-ce pas ?
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
19 h 28, le 18 mai 2016