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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’EI isole la ville de Palmyre

Dans l'Est, sept civils ont été tués et des dizaines blessés dans des raids aériens contre la localité de Shouhail.

Vue générale du Conseil de sécurité réuni hier soir. Photo AFP

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont infligé un revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre, moins d'une semaine après les célébrations par le régime et son allié russe de la reprise de la ville antique. L'EI est ainsi parvenu « à couper la route entre Homs et Palmyre, près de l'aéroport militaire de Tiyas, après une attaque lancée à partir de l'est de Homs », selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui précise que le groupe encercle la ville de tous les côtés « sauf au Sud-Ouest ». Les villes de Homs et de Palmyre, cité antique inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité, sont contrôlées par le régime de Bachar el-Assad. La coupure de cette route représente l'attaque la plus importante de l'EI depuis la reconquête de Palmyre par le régime avec l'appui de l'aviation russe, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, en faisant état de « violents combats » entre le régime et l'EI.
La guerre est devenue extrêmement mouvante dans le désert syrien où l'EI mène une tactique de harcèlement contre l'armée en attaquant ses points faibles puis en se retirant lorsque le régime contre-attaque, pour lui infliger des pertes ailleurs. Toujours dans la même région, l'aviation du régime a bombardé les positions de l'EI autour du champ gazier de Chaer, au nord-ouest de Palmyre, capturé la semaine dernière par les jihadistes, selon une source militaire.

Bombardements à Alep
Plus au Nord, plusieurs quartiers rebelles et prorégime de la ville divisée d'Alep ont été bombardés avant l'aube par les deux protagonistes, mais le calme est revenu dans la journée, selon des correspondants de l'AFP sur place. L'aviation du régime a frappé des positions rebelles dans le nord et l'est de la ville, alors que des obus ont visé deux zones contrôlées par le régime, faisant un mort, selon l'agence officielle Sana.
Dans l'est du pays, sept civils dont un enfant ont été tués et des dizaines blessés dans des raids aériens du régime contre la localité de Shouhail, dans l'est de la province de Deir ez-Zor contrôlée en majorité par l'EI, selon l'OSDH, qui précise que les raids ont visé notamment un établissement de santé.
Par ailleurs, le dernier gynécologue exerçant encore dans la Ghouta orientale, banlieue rebelle à l'est de la capitale, a succombé à ses blessures. Nabil Daas avait été blessé dans une fusillade entre deux groupes rebelles, selon l'OSDH.
De son côté, l'armée russe a signalé hier la mort d'un soldat, victime de tirs de rebelles dans la province de Homs, il y a deux jours. Le soldat, identifié comme Anton Eryguine, « avait été grièvement blessé par des tirs de rebelles alors qu'il escortait des véhicules du centre de coordination russe qui fait l'intermédiaire entre les factions opposées », a expliqué un représentant de la base aérienne russe de Hmeimim, dans l'ouest de la Syrie. Le conflit sera au centre d'une nouvelle réunion le 17 mai à Vienne du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), coprésidé par la Russie et les États-Unis, qui se sont engagés à « redoubler d'efforts » pour aboutir à un règlement politique.
Sur un autre plan, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Ukraine ont bloqué une proposition déposée aux Nations unies par la Russie pour placer sur liste noire les groupes rebelles syriens Jaïch el-islam et Ahrar el-Cham en raison de leurs liens présumés avec l'État islamique et le Front al-Nosra, a-t-on appris hier de sources diplomatiques. Jaïch el-islam (Armée de l'islam) est un groupe rebelle majeur en Syrie et fait partie du Haut Comité des négociations (HCN), le principal organe représentant l'opposition aux pourparlers de paix de Genève sur la Syrie. Le HCN est soutenu par les pays occidentaux et les puissances du Golfe.

(Sources : agences)

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont infligé un revers à l'armée syrienne en isolant Palmyre, moins d'une semaine après les célébrations par le régime et son allié russe de la reprise de la ville antique. L'EI est ainsi parvenu « à couper la route entre Homs et Palmyre, près de l'aéroport militaire de Tiyas, après une attaque lancée à partir de l'est de Homs »,...
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