Brèves

La CCIAT appelle à prolonger les subventions aux exportations maritimes
Le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Tripoli et du Nord (CCIAT), Toufic Dabboussi, a adressé ce week-end un courrier au Premier ministre, Tammam Salam, pour réclamer la prolongation du programme de subventions aux exportations géré par l'Autorité de développement des investissements au Liban (Idal). « Le renouvellement de ce plan d'aides est une nécessité, surtout pour le secteur agricole », a plaidé M. Dabboussi dans son courrier, rédigé à l'issue d'une réunion avec une délégation d'exportateurs de fruits et de légumes et de propriétaires de camions frigorifiques.
Approuvé par le décret n° 2156 pris en Conseil des ministres le 10 août 2015, le plan de subventions d'Idal doté de 14 millions de dollars a été mis en place pour compenser le surcoût induit par la réorientation des exportations vers les pays arabes par voie maritime depuis la fermeture, il y a un an environ, de la frontière syro-jordanienne. Arrivé à son terme le 17 avril, soit 7 mois après son lancement, il doit désormais être évalué par le Conseil des ministres, qui pourrait décider de le prolonger. « La frontière syro-jordanienne est toujours fermée », rappelle la direction d'Idal à L'Orient-Le Jour, avant de préciser « ignorer si le gouvernement a prévu d'étudier le dossier pendant le Conseil des ministres ce jeudi ».

Hajj Hassan veut réduire la consommation d'énergie
Le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a inauguré hier un atelier dédié au management de l'énergie organisé par l'Institut des normes libanaises (Libnor) et l'Organisation internationale de normalisation (ISO) à Beyrouth. « Il est nécessaire de réduire, même partiellement, la consommation d'énergie consommée et de diversifier les sources de production », a déclaré le ministre, citant explicitement « le développement de l'énergie éolienne en particulier ».

Conjoncture
La croissance de l'Afrique subsaharienne au plus bas depuis 15 ans
L'Afrique subsaharienne a connu en 2015 sa plus faible croissance depuis 15 ans en raison notamment de la chute des cours des matières premières et de la sécheresse, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans une étude publiée hier. « Le repli brutal des prix des matières premières et le durcissement des conditions de financement ont placé les économies les plus importantes (du continent) sous pression », note le FMI qui incite les gouvernements à mettre en place des réformes favorisant la croissance à long terme. Selon les calculs de l'institution, la croissance moyenne dans la région Afrique s'établit à 3,5 % en 2015 et devrait chuter à 3 % cette année, bien loin des 6 % affichés lors de la décennie précédente. Les deux plus gros producteurs de pétrole, le Nigeria et l'Angola, sont parmi les pays les plus touchés, tout comme le Ghana, l'Afrique du Sud et la Zambie, exportateurs de matières premières. Certains pays comme la Côte d'Ivoire, le Kenya ou le Sénégal font encore partie des bons élèves du continent avec des taux de croissance dépassant 5 %. Le rapport conclut néanmoins que, malgré les défis, les prévisions de croissance pour l'Afrique subsaharienne demeurent bonnes à moyen terme, grâce à un meilleur environnement pour les affaires et une population jeune.

Automobile
Macron interpelle Ghosn sur sa rémunération
Le ministre de l'Économie français Emmanuel Macron a accru hier la pression sur Renault, en menaçant de légiférer sur la rémunération des grands patrons si le groupe ne tirait pas les conséquences pour 2016 du vote négatif des actionnaires sur la rémunération de Carlos Ghosn. Le conseil d'administration du groupe au losange a décidé vendredi de maintenir la rémunération de M. Ghosn pour l'année 2015 en dépit du vote consultatif des actionnaires (dont l'État qui détient 20 % de l'ex-régie nationale), qui se sont prononcés contre à 54,12 %. Il a toutefois annoncé avoir chargé le comité des rémunérations « de la mission d'examiner les évolutions utiles de la structure de rémunération pour les années 2016 et suivantes ». Il faut « tirer toutes les conséquences » de ce vote « dans les prochaines semaines, sans quoi nous serions conduits à légiférer », a-t-il menacé. Carlos Ghosn a gagné l'an dernier 7,251 millions d'euros (8,33 millions de dollars) au titre de PDG de Renault, dont 1,737 million (1,995 million de dollars) en numéraire.