Le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a insisté hier, lors de sa participation à la 5e Conférence sur la sécurité internationale à Moscou, sur l'importance de soutenir l'armée et les services de sécurité libanais dans leur bataille contre le terrorisme, et ce au niveau du matériel, de l'entraînement et des renseignements.
« Le Liban est l'une des premières lignes de défense face aux attaques terroristes. De par son emplacement, il constitue une porte d'entrée vers de nombreux États méditerranéens et son armée est une protection pour plusieurs pays. Tout ébranlement de la résistance libanaise mettrait ces pays-là face au danger du terrorisme », a souligné M. Mokbel.
« Le Liban et son armée doivent de ce fait bénéficier d'un appui qui mènerait à une stabilité sécuritaire, économique et sociale dans le pays. Nous demandons la fourniture de matériel à l'armée libanaise ainsi qu'un entraînement adéquat. Nous demandons également que les services de sécurité libanais soient mis au courant de toutes les informations sécuritaires concernant le terrorisme », a déclaré le ministre de la Défense.
M. Mokbel a par ailleurs plaidé en faveur d'une aide qui allégerait le poids de la présence massive de réfugiés syriens au Liban. « Il y a un peu plus d'un million et demi de réfugiés syriens, un chiffre qui constitue le tiers de la population libanaise, et le Liban n'a pas les moyens de supporter seul ce fardeau. La solution est que les réfugiés puissent rentrer chez eux en Syrie, ce qui suppose la fin des combats grâce à un accord politique. Les Libanais refusent l'implantation de ces réfugiés », a-t-il dit.
M. Mokbel avait évoqué mercredi avec son homologue russe, Sergueï Choïgou, les besoins de l'armée libanaise et les moyens pouvant lui permettre d'accomplir sa tâche. La question des réfugiés syriens avait également été à l'ordre du jour lors de cette rencontre.
La stabilité du Liban assurera la stabilité du monde
« La grande bataille avec le terrorisme au Liban a eu lieu en août 2014 et a opposé l'armée à des professionnels dans le combat et non de petites organisations terroristes. Ces affrontements ont été accompagnés d'attentats perpétrés par des cellules terroristes à l'intérieur du pays, à travers des pièges tendus à l'armée, des voitures piégées et des kamikazes qui ont fait des victimes parmi la population », a expliqué le ministre. « L'armée a pu faire face grâce à un travail de renseignement important. Ce travail consiste à démasquer et poursuivre les cellules terroristes et a permis de déjouer des attentats planifiés par des kamikazes et contre des personnalités », a-t-il ajouté.
« La résistance du Liban face au terrorisme a des répercussions positives aux niveaux régional et international. La stabilité du Liban assurera la stabilité du monde, et l'appui à son armée et à ses services de sécurité devrait faire partie des priorités des pays qui combattent le terrorisme, d'autant plus que la lutte ne peut se faire sans une unité entre tous les pays du monde », a-t-il conclu.
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