À mon ami Marcel

Cela va faire bientôt quarante jours que tu nous as quittés. Je n'imaginais pas que ce jour arriverait, bien que très souvent quand tu venais chez moi prendre un café, tu me disais : « Et puis combien il me reste à vivre ? » Mais moi, je ne te prenais pas au sérieux !
Je ne vais pas parler ici de tes qualités professionnelles ni de ton parcours universitaire, tes confrères, qui t'ont côtoyé, apprécié et aimé, le feront mieux que moi. Je me contenterai de faire ressortir ce côté très spécial chez toi qui faisait un peu ton originalité et ta personnalité, à savoir ton sens inné du comique et dont tu ne te séparais jamais !
Oui ! Presque chaque semaine nous nous rencontrions soit pour casser la croûte, soit autour d'un café, soit au téléphone. Et cette rencontre me faisait tant plaisir ! Nous échangions des idées sur tout ou rien, mais le plus agréable c'était ton esprit plaisantin, un peu caustique, un peu pince-sans-rire, un peu british, toujours anecdotique et qui était toujours d'actualité. Comment oublier ces anecdotes que tu nous racontais en mimant et qui nous faisaient rire aux larmes !
Voilà, tu es parti et nous n'aurons plus droit à ton mot pour rire! Mais moi je continuerai à te contacter une fois par semaine sur les ondes cosmiques : « Bonjour Marcel, comment vas-tu aujourd'hui ? Comment va ta santé ? As-tu fait ton sport à Kaslik? Quand déjeune-t-on ensemble ? » Et puis tu glisseras ton petit mot qui me fera rire encore une fois ! Et cela, jusqu'à ce que vienne mon tour pour te rejoindre au pays du repos éternel, et là-haut nous rirons ensemble de la mort que nous tournerons en dérision !

Ton ami de toujours
Dr Paul RISCALLA