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Économie - Politique économique

Le FMI appelle les pays du Golfe à se diversifier davantage

Masood Ahmad, le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient, insiste sur la mise en place d’une TVA d’ici à 2018. Karim Sahid/AFP

Les monarchies pétrolières du Golfe doivent impérativement diversifier leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses pour s'adapter à une persistance des bas prix du brut, a indiqué hier le Fonds monétaire international (FMI).
La croissance économique dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) sera ramenée cette année à 1,8 %, contre 3,3 % en 2015, a précisé le FMI.
« (Avec) la poursuite des bas prix du pétrole (cette année), nous allons peut-être assister à une baisse de revenus pour les exportations de pétrole de 100 milliards de dollars ou plus », a déclaré le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient, Masood Ahmad, dans un entretien accordé à l'AFP quelques heures avant que Riyad ne présente son plan pour diversifier son économie. « Cela commence à affecter non seulement les finances, mais aussi l'économie » des pays du CCG, a-t-il ajouté à Dubaï où il a présenté le rapport actualisé du FMI sur les perspectives économiques régionales.
Les prix du pétrole ont chuté de quelque 70 % depuis la mi-2014 pour évoluer autour de 40 dollars le baril, indique le FMI, ajoutant que les marchés s'attendent à une modeste reprise des cours, à 50 dollars le baril vers la fin de la décennie.
L'économie saoudienne, la plus importante du monde arabe, devrait croître au rythme de 1,2 % cette année, contre 3,4 % en 2015. La croissance de celle des Émirats arabes unis devrait ralentir de 3,9 % l'an dernier à 2,4 % en 2016. L'Arabie saoudite, Bahreïn et Oman seront des « débiteurs significatifs » durant la période 2016/2021, avec des besoins financiers excédant leurs réserves en devises, prévient le rapport du FMI.
L'effondrement des cours pétroliers a obligé les monarchies du Golfe à prendre des mesures sans précédent portant sur la réduction des subventions sur les carburants et l'imposition de nouvelles taxes indirectes. D'importants projets économiques ont été reportés. « Elles doivent poursuivre les mesures qu'elles ont engagées pour réduire et réajuster leurs dépenses, et pour trouver de (nouveaux) revenus comme la TVA », a dit M. Ahmad.

Une TVA d'ici à 2018
La TVA va ajouter 1,5 % au produit intérieur brut (PIB) « dès son application, espérons-le, d'ici à 2018 », a-t-il indiqué.
De telles mesures prendront des années pour être appliquées et les autorités sont tenues de « les mettre en œuvre de manière durable » en se dotant du cadre institutionnel nécessaire, selon lui. Certaines monarchies du Golfe peuvent y procéder par étapes, grâce au « confortable excédent financier » qu'elles s'étaient constituées durant les années du pétrole cher, a poursuivi M. Ahmad.
Outre un rééquilibrage de leurs budgets, le secteur privé doit, selon lui, continuer à se développer pour créer des emplois au moment où ce secteur est au ralenti en raison de la baisse des dépenses publiques. « Le grand défi est de dynamiser le secteur privé », a-t-il dit en soulignant qu'il est également prioritaire que les jeunes autochtones à la recherche d'un emploi s'adressent au secteur privé au lieu d'opter pour la fonction publique.
« La diversification des économies dépendant d'un seul produit comme le pétrole n'est pas une tâche facile (...), je vois cela comme un défi permanent dans les années à venir », a déclaré le responsable du FMI, en référence aux pays arabes du Golfe où les recettes pétrolières constituent, pour certains, l'essentiel de leur PIB.
Il a par ailleurs indiqué que ces pays, dont la monnaie est indexée sur le dollar américain, doivent maintenir cette indexation qui a « bien servi le CCG ». « Cela fournit un ancrage de stabilité au moment où plusieurs facteurs, dont les prix du pétrole, changent et sont volatils », a-t-il expliqué.
(Source : AFP)

Les monarchies pétrolières du Golfe doivent impérativement diversifier leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses pour s'adapter à une persistance des bas prix du brut, a indiqué hier le Fonds monétaire international (FMI).La croissance économique dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït,...

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