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Yémen: d'importantes divergences persistent au 4e jour des pourparlers

Des pourparlers de paix sur le Yémen, sous l'égide de l'Onu, sont entrés dimanche dans leur quatrième jour à Koweït, mais le gouvernement et les rebelles semblent encore loin d'un accord pour mettre fin à la guerre.

La délégation des rebelles chiites houthis et de leurs alliés et celle du pouvoir ont "repris les discussions et entamé la session plénière", a déclaré à l'AFP Charbel Raji, porte-parole du médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Selon des sources proches des négociations, les deux parties n'ont pas réussi à s'entendre sur la manière de renforcer le fragile cessez-le-feu, décrété le 11 avril et qui continue d'être violé.

Les délégations ont parlé de "l'importance d'améliorer les canaux de communication" entre les commissions locales de surveillance de la trêve et "réaffirmé leur engagement vis-à-vis de la cessation des hostilités", selon une déclaration diffusée samedi soir par l'Onu. Ismaïl Ould Cheikh Ahmed s'est voulu optimiste, qualifiant de "prometteuse" l'atmosphère des discussions sur lesquelles "il y a un socle commun pour construire".
Mais d'importantes divergences persistent.

La délégation gouvernementale exige que le cessez-le-feu comprenne l'ouverture de passages sécurisés vers toutes les zones en état de siège et la libération des prisonniers. Elle exige aussi que la discussion commence sur le retrait des rebelles de toutes les régions qu'ils ont conquises depuis 2014 et la restitution des armes lourdes à l’État, comme le stipule la résolution 2216 de l'Onu.

La délégation rebelle réclame au préalable l'ouverture d'un processus politique et l'établissement d'un gouvernement d'union nationale, ont indiqué à l'AFP des sources proches des pourparlers. Elle demande aussi l'arrêt immédiat des frappes aériennes de la coalition arabe sous commandement saoudien qui opère au Yémen en soutien au gouvernement. "La poursuite des frappes qui visent des routes, des ponts et des habitations, comme ça s'est produit hier (samedi), rend caduque l'annonce sur la cessation des actions militaires", a dit Mohamed Abdelsalam, chef de la délégation rebelle.

De nouveaux accrochages ont eu lieu dimanche dans plusieurs régions du pays, selon des sources militaires.
Les négociations à Koweït se sont ouvertes jeudi.

Le conflit au Yémen, qui a fait des milliers de morts, a commencé après que les houthis ont chassé en septembre 2014 le gouvernement de la capitale Sanaa. Il a pris une dimension régionale en mars 2015 quand l'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition arabo-sunnite pour enrayer l'avancée des houthis accusés d'être des "agents de l'Iran".

Des pourparlers de paix sur le Yémen, sous l'égide de l'Onu, sont entrés dimanche dans leur quatrième jour à Koweït, mais le gouvernement et les rebelles semblent encore loin d'un accord pour mettre fin à la guerre.
La délégation des rebelles chiites houthis et de leurs alliés et celle du pouvoir ont "repris les discussions et entamé la session plénière", a déclaré à l'AFP...