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Dernières Infos - Liban

Joumblatt : Je ne fais plus confiance au ministère de l'Intérieur

Le leader druze libanais Walid Joumblatt est revenu sur la polémique qui l'oppose au ministre de l'Intérieur, Nohad Machouk, pour exprimer sa défiance envers le ministère en question.

"Je n'ai pas lancé la polémique avec Nohad Machnouk", a-t-il estimé dans un entretien télévisé à la chaîne locale LBCI, s'interrogeant sur les raisons pour lesquelles M. Machnouk a réagi "de manière aussi virulente" à ses tweets. "Je ne fais plus confiance au  ministère de l'Intérieur, à condition que M. Machnouk me prouve le contraire".

M. Machnouk avait répondu mercredi sèchement au chef du PSP, en balayant les critiques formulées contre lui par le leader druze et ses lieutenants, notamment le ministre de la Santé, Waël Bou Faour. Ce dernier avait demandé en Conseil des ministres, lundi, que M. Machnouk rende compte de l'utilisation des fonds secrets des FSI et avait fait état de dépenses somptuaires inutiles lors de ses déplacements à l'étranger.

Par ailleurs, M. Joumblatt s'est exprimé sur les élections municipales à Beyrouth, proposant la suppression du poste de mohafez de Beyrouth pour le remplacer par le principe d'une rotation sunnito-chrétienne à la tête du conseil municipal de la capitale. La municipalité de Beyrouth, présidée par un sunnite, ne dispose pas de pouvoir exécutif, lequel est concentré entre les mains du mohafez, généralement un grec-orthodoxe.

Interrogé sur le scandale des réseaux internet illégaux, M. Joumblatt  a estimé que "le dossier n'est qu'à ses débuts en raison de la présence de nombreuses poches de corruption", expliquant qu'il était "difficile que les relais illégaux aient pu entrer sur le territoire libanais sans que l'armée libanaise n'ait été au courant" et saluant l'action du président de la commission parlementaire des Télécoms, Hassan Fadlallah.

Ce scandale a éclaté il y a quelques semaines. Ces réseaux, présumés liés à Israël selon le ministre des Télécoms, Boutros Harb, distribuaient, entre autres, leurs services à des administrations publiques libanaises, notamment des services de sécurité. Ils s'étendaient de Denniyé (Liban-nord) à Zaarour (Metn), en passant par Faqra et Ouyoun el-Simane (Kesrouan).

M. Joumblatt a également lancé un appel à "la nouvelle génération", estimant que "la politique est devenue absurde".
"Tous les partis politiques ont failli à l'exception du Hezbollah", estimant néanmoins que "le système politique libanais, qui lie les communautés à la classe politique, constitue le système le plus solide au monde".

"Je prépare la fin de ma vie politique, mais nous ne devons pas perdre espoir, et paver la voie à d'autres pour prendre les rênes du pays", a-t-il déclaré. "La nouvelle génération ne nous croit plus", a-t-il souligné, estimant que "la crise des déchets a fait exploser les déchets politiques".
"Les réseaux sociaux montrent que la société civile est entrée en résistance", a-t-il ajouté, estimant que "cette résistance est excellente malgré les débordements observés lors de certaines manifestations".

 

Le leader druze libanais Walid Joumblatt est revenu sur la polémique qui l'oppose au ministre de l'Intérieur, Nohad Machouk, pour exprimer sa défiance envers le ministère en question.
"Je n'ai pas lancé la polémique avec Nohad Machnouk", a-t-il estimé dans un entretien télévisé à la chaîne locale LBCI, s'interrogeant sur les raisons pour lesquelles M. Machnouk a réagi "de manière...