Près de 1.100 Libanais et Syriens résidant au Koweït seront privés du renouvellement de leur titre de séjour, en raison de "liens directs avec le Hezbollah", affirme le quotidien koweïtien al-Qabas dans son édition de vendredi, citant une "source sécuritaire".
"Les quelque 1.100 résidents libanais et syriens (au Koweït) figurent sur une liste de personnes privées du renouvellement de titre de séjour, en raison de leurs liens directs avec le Hezbollah, qu'il s'agisse de sympathisants ou de membres de cette formation", explique al-Qabas. "Un certain nombre d'entre eux a reçu une notification leur intimant de quitter le territoire dans un délai d'un mois, afin qu'ils puissent s'adapter à la nouvelle donne, alors que ceux qui sont considérés comme +dangereux+ seront expulsés".
Toujours selon al-Qabas, "les services de sécurité koweïtiens ont reçu la liste de Libanais et Syriens ayant déjà fait l'objet de mesures d'expulsion de la part d'autres pays du Golfe. Mais le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Cheikh Mohammad el-Khaled, a demandé à ce que des investigations minutieuses soient menées et que des vérifications des noms soient faites, de sorte à ce que personne ne soit lésé".
Lundi, un nombre indéterminé de Libanais ont été expulsés de Bahreïn, également pour "appartenance ou soutien au Hezbollah". Bahreïn avait annoncé début janvier avoir "démantelé" une cellule "terroriste" liée au Hezbollah et à l'Iran et qui projetait "plusieurs attentats à l'explosif". Ce royaume du Golfe accuse depuis longtemps l'Iran de soutenir des dissidents chiites contre sa dynastie sunnite, ce que dément Téhéran.
Vendredi dernier, La Ligue arabe avait décidé de placer le Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes. Début mars, les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) - Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït, Emirats arabes unis, Oman - avaient pris la décision de classer le Hezbollah, qu'elles accusent de servir de tête de pont à l'Iran, comme "terroriste". Réunis ensuite à Tunis, les ministres arabes de l'Intérieur avaient apporté leur soutien au CCG, condamnant "les pratiques et les actes dangereux du Hezbollah terroriste". Le Liban avait émis des réserves à propos de cette condamnation.
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commentaires (5)
Yâ harâââm ! Les revoilà.... Ällâh yéSStéronnes, à nouveau "Déshérités". Maybe(h) !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
09 h 49, le 19 mars 2016