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L'UE promet de rester ferme face à la Russie sur l'Ukraine et la Syrie

Les chefs de la diplomatie européenne ont affirmé lundi à Bruxelles qu'ils resteraient fermes face à Moscou tant sur les sanctions décrétées en raison du conflit en Ukraine que sur le soutien russe au régime de Bachar al-Assad en Syrie.

"Nous devons avoir des relations avec la Russie mais nous ne devons pas perdre de vue le défi que représente la Russie à nos valeurs et à notre sécurité, et nous devons être fermes en défendant nos principes, nos valeurs et nos frontières en Europe", a lancé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.

Alors que les relations entre Bruxelles et Moscou se sont considérablement refroidies depuis l'annexion de la Crimée par la Russie il y a deux ans, les Européens sont "unanimes" sur cinq "principes directeurs de la politique de l'UE envers la Russie", a expliqué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l'issue d'une réunion des 28 ministres des Affaires étrangères.

A propos du conflit ukrainien, ils continuent ainsi à réclamer la pleine mise en oeuvre des accords de Minsk avant tout changement de position, notamment sur les sanctions, et maintiennent leur politique de "non-reconnaissance de l'annexion illégale" de la Crimée.

L'UE veut aussi se rapprocher des pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, sphère d'influence russe, et intensifier ses contacts avec la société civile russe.

Enfin, Bruxelles veut "renforcer sa résistance interne en matière d'énergie, de sécurité, de menaces hybrides et de communication stratégique", a expliqué Mme Mogherini.

En même temps, "il est nécessaire d'avoir un engagement sélectif avec la Russie sur des sujets d'affaires étrangères comme l'Iran, le processus de paix au Proche-Orient, la Syrie", a insisté la Haute représentante de l'UE.

La discussion de lundi n'a pas porté formellement sur les sanctions contre des personnes impliquées dans le conflit ukrainien, dont tout un pan vient d'être renouvelé, ni sur les sanctions économiques décrétées à l'été 2014 contre Moscou, qui arriveront à échéance fin juillet.

"Cet été, quand on discutera de la façon dont les accords de Minsk sont mis en oeuvre, il faudra considérer objectivement les faits", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lituanien Linas Linkevicius, alors que la situation dans l'Est ukrainien reste instable.

"La sécurité devrait être le premier" critère, a insisté M. Linkevicius, rappelant que ces accords prévoient notamment une cessation totale des hostilités, le retrait des armes lourdes de la ligne de front et la reprise du contrôle de la frontière à l'Est, actuellement aux mains des Russes, par les autorités ukrainiennes.

M. Hammond a été également particulièrement sévère envers le président russe Vladimir Poutine, "qui a énormément soutenu le président Assad", au moment où les pourparlers entre le régime de Damas et l'opposition reprennent à Genève.

"M. Poutine devrait appeler le président Assad et lui dire d'arrêter les largages de barils d'explosifs, de cesser les attaques contre les zones tenues par l'opposition pendant le cessez-le-feu (...) M. Poutine doit tenir son protégé", a insisté le ministre britannique.

M. Hammond s'exprimait avant que M. Poutine n'annonce lundi soir avoir ordonné le retrait "de la majeure partie" des troupes russes dépêchées en Syrie.

Les chefs de la diplomatie européenne ont affirmé lundi à Bruxelles qu'ils resteraient fermes face à Moscou tant sur les sanctions décrétées en raison du conflit en Ukraine que sur le soutien russe au régime de Bachar al-Assad en Syrie."Nous devons avoir des relations avec la Russie mais nous ne devons pas perdre de vue le défi que représente la Russie à nos valeurs et à notre...