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Liban - Prix

Les pays du Golfe interdisent à des membres du comité de sélection de Takreem de se rendre au Liban

Vingt et un membres du comité de sélection du prix Takreem issus des pays du Golfe et qui devaient se rendre à Beyrouth hier n'ont pas pu le faire en raison de l'interdiction de leurs pays respectifs de voyager au Liban.

Contacté par L'Orient-Le Jour, Ricardo Karam, fondateur de Takreem qui récompense des personnalités d'origine arabe dans dix catégories, a confirmé l'information et indiqué que « quatre ou cinq membres du comité, originaires d'Arabie saoudite, du Koweït et des Émirats arabes unis, se sont bel et bien rendus à l'aéroport hier, mais ont été empêchés d'embarquer à destination du Liban. Le reste du groupe a préféré s'excuser de peur d'être confronté à une interdiction similaire. Quant aux membres en provenance du reste des pays arabes, ils ont pu se rendre à Beyrouth sans problème », a-t-il précisé. Cette affaire s'inscrit dans le cadre de la crise diplomatique qui sévit actuellement entre le Liban et les pays du Golfe.
Fin février, quelques jours après avoir annoncé le gel d'un programme d'aide de trois milliards de dollars au profit de l'armée libanaise et la suspension d'un autre d'un milliard de dollars pour les Forces de sécurité intérieure, l'Arabie saoudite avait invité tous les ressortissants saoudiens à ne pas se rendre au Liban « pour leur propre sécurité » et avait demandé « à tous ceux qui y résident ou qui le visitent de quitter le Liban et de n'y rester qu'en cas d'absolue nécessité ». Les Émirats arabes unis n'avaient pas tardé à suivre Riyad en interdisant « formellement » à leurs ressortissants de se rendre au Liban. De même pour Bahreïn qui a annoncé dans un communiqué qu'il interdisait « définitivement » à ses ressortissants de venir à Beyrouth. Le quotidien koweïtien al-Qabas rapportait même mardi que la compagnie aérienne saoudienne Saudia avait demandé aux agences de voyage koweïtiennes de cesser leurs réservations, à bord de ses avions, à destination du Liban, et ce jusqu'à nouvel ordre.
Créé en 2010, le prix Takreem récompense des personnalités d'origine arabe dans les catégories suivantes : jeune entrepreneur, excellence culturelle, femme arabe d'exception, services humanitaires et civiques, contribution internationale à la société arabe, réalisations scientifiques et technologiques, développement environnemental, excellence dans l'éducation, leadership des sociétés et accomplissement d'une carrière. Les membres du comité de sélection de Takreem se réunissent chaque année à Beyrouth, en mars ou avril, afin de choisir trois finalistes dans les dix catégories du prix. Les résultats sont annoncés lors d'une cérémonie organisée chaque année en novembre dans une ville différente. « Nous allons nous réunir aujourd'hui par visioconférence avec les membres du comité qui n'ont pas pu se rendre à Beyrouth », a dit M. Karam.
En début de semaine, l'on avait appris qu'une délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports qui devait se rendre à un forum pour la jeunesse à Dubaï n'avait pas pu effectuer le voyage en raison de la non-délivrance des visas nécessaires à temps. Si Abdel Mouttaleb Hennaoui, ministre de la Jeunesse et des Sports, avait démenti auprès de L'Orient-Le Jour toute corrélation entre cette affaire et la crise diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe, le quotidien libanais al-Joumhouriya avait évoqué des causes d'ordre politique derrière la non-délivrance des visas.

Vingt et un membres du comité de sélection du prix Takreem issus des pays du Golfe et qui devaient se rendre à Beyrouth hier n'ont pas pu le faire en raison de l'interdiction de leurs pays respectifs de voyager au Liban.
Contacté par L'Orient-Le Jour, Ricardo Karam, fondateur de Takreem qui récompense des personnalités d'origine arabe dans dix catégories, a confirmé...

commentaires (2)

LES GAFFES SED REPETENT...

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 55, le 11 mars 2016

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Commentaires (2)

  • LES GAFFES SED REPETENT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 55, le 11 mars 2016

  • De même pour Bahreïn qui a annoncé dans un communiqué qu'il interdisait « définitivement » à ses ressortissants de venir à Beyrouth. Le quotidien koweïtien al-Qabas rapportait même mardi que la compagnie aérienne saoudienne Saudia avait demandé aux agences de voyage koweïtiennes de cesser leurs réservations, à bord de ses avions, à destination du Liban, et ce jusqu'à nouvel ordre. Pour bahrein , c'est définitivement Pour le koweit c'est jusqu'à nouvel ordre . Peut on nous expliquer pourquoi pour l'un c'est comme ci et pour l'autre c'est comme ça ? Puis que de toute façon c'est kif kif bourricot !

    FRIK-A-FRAK

    11 h 41, le 11 mars 2016

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