Alors que l'attaque contre l'Arabie saoudite se poursuit de la bouche de plusieurs membres du Hezbollah, le responsable chérié du parti chiite, le cheikh Mohammad Yazbeck, a atténué son discours et appelé au dialogue pour sortir le Liban de la crise.
« Quelle est la différence entre la position des groupes takfiristes et celle du régime saoudien à l'égard de l'Iran et du Hezbollah ? » Telle est l'interrogation formulée hier par le député du Hezbollah, Ali Fayad. M. Fayad a mis sur un même pied d'égalité Israël, le régime saoudien et les organisations takfiristes, qui « déploient tous les efforts possibles pour combattre la résistance militairement et politiquement ».
Le député a tenu à souligner que l'Iran « a œuvré, plusieurs années durant, à avoir des relations stables avec l'Arabie saoudite ». « Le Hezbollah a fait de même en dépit de son désaccord profond avec la ligne politique du royaume wahhabite. En contrepartie, a ajouté le député, le régime saoudien n'a jamais cessé de se comporter de manière agressive. »
À l'instar d'Israël, le royaume wahhabite agit croyant pouvoir réussir « là où le premier a échoué », a estimé M. Fayad. Avant d'ajouter : « L'Arabie saoudite n'a pas seulement essayé de pointer du doigt le Hezbollah comme étant une organisation terroriste par le biais du Conseil de coopération du Golfe, ou des déclarations issues du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur. Elle cherche également à extirper une décision dans ce sens auprès du Conseil de sécurité. »
Et de conclure que le parti chiite constitue « une référence en matière de résistance, de jihad et de valeurs morales. Le fait de l'accuser de terroriste aura pour conséquence un effet boomerang sur les auteurs de ces accusations ».
Pour sa part, le chef du bloc des députés de Baalbeck-Hermel, Hussein Moussaoui, a invité « ses partenaires dans la nation à suivre le droit chemin tracé par la résistance ou, à défaut, de nous laisser défendre seuls les gens ». « Nous protégeons la résistance par notre sang et soutenons notre armée héroïque qui combat l'ennemi israélien et le takfirisme, qui sont les deux faces d'une même monnaie », a-t-il insisté.
Optant pour un ton un peu plus modéré pour calmer le jeu sur la scène interne, le responsable chérié du parti, le cheikh Mohammad Yazbeck, a affirmé que le Liban « est la patrie définitive pour tous les Libanais, et non pour une seule communauté ou confession », dans une allusion explicite aux propos de l'imam disparu Moussa Sadr, qui, a rappelé le cheikh Yazbeck, « s'est prononcé en faveur de la coexistence ». Le dignitaire chiite a par ailleurs souligné que le pays a besoin de revenir à un discours calme et au dialogue « pour pouvoir sortir de l'ornière ».
Liban
Fayad : Il n’y a pas de différence entre l’attitude des takfiristes et celle de l’Arabie saoudite
OLJ / le 08 mars 2016 à 00h00
commentaires (4)
A voir comment raqqaille est administrée, en effet oui aucune différence. ...
FRIK-A-FRAK
13 h 00, le 08 mars 2016