Plusieurs cadres du Hezbollah se sont exprimés durant le week-end, parmi lesquels le député Mohammad Raad, qui a affirmé lors d'une cérémonie commémorative à Nabatiyeh que « personne ne nous demande de renverser la donne dans ce pays. Nous voulons la stabilité, la sécurité et la paix civile, nous voulons également mettre un terme à la vacance présidentielle de façon à répondre aux aspirations du peuple libanais ». Lors d'une autre commémoration à Kfour, il a affirmé que son parti « ne veut pas provoquer de confrontation sur le plan interne mais préserver la stabilité » du pays, et ce « en dépit du complot qui est orchestré contre la résistance ».
Même message apaisant de la part du président du Conseil chérié du Hezbollah, le cheikh Mohammad Yazbeck, qui a affirmé que le Liban a aujourd'hui besoin de « dialogue, d'entente et de coopération » Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a de son côté estimé que « le fait pour l'Arabie saoudite de nous qualifier de terroristes signifie que ce pays se range aux côtés d'Israël ».
Le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah Nabil Kaouk a pour sa part déclaré lors d'un discours prononcé à Tyr que « l'honneur de la résistance est plus puissant qu'une décision saoudienne, américaine ou israélienne ». Allant plus loin, il a également estimé que « le rapprochement saoudo-israélien est un coup de poignard dans la poitrine de l'arabité ». Riyad « sera accusé de complicité avec l'ennemi sioniste en cas de nouvelle guerre contre le Liban », a poursuivi le cheikh Nabil Kaouk. « Le rapprochement entre les Saoudiens et les Israéliens représente un coup pour les Arabes et une menace pour le Liban », a-t-il ajouté, appelant les forces du 14 Mars à prendre position contre le « rapprochement israélo-saoudien ». Pour le président du Conseil exécutif du parti, Hachem Safieddine, il est évident que l'Arabie saoudite se trouve aujourd'hui dans une impasse « sur le double plan interne et régional » Quant au député Hassan Fadlallah, il a abondé dans le même sens en affirmant que « plus l'Arabie ira loin dans sa campagne à l'encontre de la résistance, plus notre voix se fera entendre pour dénoncer son attitude ». Le député Hussein Moussaoui a pour sa part demandé aux membres du gouvernement de démissionner et de laisser la justice décider de leur sort. « Vous avez manqué à votre devoir envers les citoyens et envers Dieu, laissez à la justice le soin de décider de votre sort », a-t-il ainsi déclaré.
Liban
Raad : En dépit du complot orchestré contre la résistance, nous ne voulons pas d’une confrontation interne
OLJ / le 07 mars 2016 à 00h00
commentaires (5)
Le summum de l'arrogance et de la perversité! Nous sommes d'accord pour dire aux Arabes de nous foutre la paix, mais nous disons également a nos perses en herbes: "Vous aussi foutez nous la paix!". Laissez enfin les vrais fils de ce pays, toutes couleurs ou religions confondues, ceux qui ne pensent qu'a sa souveraineté, son indépendance et sa liberté vivre en harmonie démocratique sans être assujetti ou mêlé, de force, a des conflits dont nous n'avons cure! Vous pouvez crier, vociférer, pester ou aboyer autant que vous le voulez mais a la fin du long voyage vers la Pax Lebanesa, vous plierez aux exigence de la majorité du peuple qui ne veut plus vous voir meme en photo!
Pierre Hadjigeorgiou
14 h 23, le 07 mars 2016