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Ban Ki-moon en Algérie pour faire avancer la situation au Sahara Occidental

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu samedi dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie avec l'espoir de "faire avancer" la situation au Sahara Occidental que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario.
M. Ban, en tournée en Afrique de l'Ouest et du Nord, est arrivé de Nouakchott où il s'est entretenu vendredi avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
"Mon premier objectif est d'évaluer personnellement la situation pour aider à une solution (...). Je ne ménagerai aucun effort dans ce sens", a déclaré M. Ban après avoir rencontré les dirigeants du Polisario, dont son secrétaire général Mohamed Abdelaziz.
"Les parties (...) n'ont pas réalisé de progrès en vue d'une solution à ce conflit" de 40 ans, a-t-il observé.
De son côté, le dirigeant sahraoui Mohammed Kheddad a formulé l'espoir d'une fin du conflit avant l'expiration du mandat de Ban Ki-moon fin 2016.
"Le peuple sahraoui ne peut plus attendre et espère la relance des négociations avec la partie marocaine avant le départ de M. Ban de son poste", a-t-il affirmé.
Le secrétaire général de l'ONU a entamé sa visite en se rendant au camp de réfugiés de Smara, du nom d'une ville sahraouie, près de Tindouf (1.800 km à l'ouest d'Alger), proche de la frontière avec le Maroc.
Il a été accueilli par une foule de plusieurs milliers de personnes, ce qui l'a empêché de se rendre dans une école où il devait rencontrer des jeunes.
Ces camps, érigés depuis une quarantaine d'années et abritant près de 200.000 personnes "sont parmi les plus anciens au monde", a fait valoir M. Ban, se disant "triste de constater que des familles y vivent depuis aussi longtemps".
Il a promis que l'ONU "fera tout pour améliorer le sort des réfugiés", qui selon lui "ont le sentiment d'être oubliés du monde".
Le secrétaire général de l'ONU s'est ensuite rendu à Bir Lahlou, au Sahara Occidental, derrière le mur de défense érigé par le Maroc, pour rencontrer les membres de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso).
La Minurso a été déployée en 1991 pour superviser une consultation électorale sans cesse repoussée depuis 1992.
Le Maroc, qui a annexé en 1975 cette ancienne colonie espagnole au sud du royaume, écarte désormais toute idée d'indépendance. Il milite en faveur d'une large autonomie du territoire sous sa propre souveraineté.
"J'entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara Occidental dans la dignité", a encore déclaré Ban Ki-moon.
Selon son programme, il doit se rendre dimanche à Alger pour rencontrer le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Celui-ci a réaffirmé la semaine dernière le soutien de son pays à une "solution basée sur l'autodétermination" du peuple sahraoui.
L'Algérie est le principal soutien du Polisario qui a célébré le 27 février les 40 ans de la proclamation de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
M. Ban se rendra par ailleurs au Maroc en juillet.
La question du Sahara Occidental est un point de crispation entre l'Algérie et le Maroc et obère la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA), lancée en 1989 avec la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est rendu samedi dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie avec l'espoir de "faire avancer" la situation au Sahara Occidental que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario.M. Ban, en tournée en Afrique de l'Ouest et du Nord, est arrivé de Nouakchott où il s'est entretenu vendredi avec le président mauritanien...