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Lifestyle - Liban Pop

De quoi rêvait Yorgo Chalhoub avant de finir comédien...

Ni fils de ni fils à... Yorgo Chalhoub est un comédien qui a su, petit à petit, tracer sa voie et affirmer ses repères. Mû simplement par la passion théâtre, il a su, aussi, se faire un prénom.

Yorgo Chalhoub et Karine Rizkallah dans la série « Albi Da2 ».

Des mèches noires et grises rejetées en arrière, une allure, un froncement des sourcils et un ton de voix, Yorgo Chalhoub, papa de quatre enfants, ne peut qu'évoquer, à son tour, son père, l'acteur Georges Chalhoub. Ce prénom grec lui a sans doute été choisi par sa mère, la comédienne Élsie Ferneiné, bagage qu'elle a ramené de Chypre le jour où elle a convolé en justes noces. Chez les Chalhoub, il y a toujours eu une question de filialité, de continuité. Plongé dans la potion magique du théâtre, le jeune comédien était pourtant attiré par l'aviation avant d'être rattrapé par ses premières amours, le théâtre. « Je rêvais d'être pilote, non pas de ligne, mais militaire. »

Timide ? Vous avez dit timide ?
Après sa dernière apparition dans la série Albi Da2, qui a connu un beau succès, il confirme préférer encore le petit écran, en dépit des temps difficiles que connaît la télévision. « Dès le départ, c'était un réel combat, mais quand la passion vous emporte, on ne réfléchit plus aux difficultés, on avance d'un pas déterminé. Lorsque j'ai pris ma décision, je n'en avais pas fait part à mes parents. Ils ont été bien étonnés... Ils me savaient timide et introverti. De plus, à l'époque où je faisais mes études à l'Université libanaise (dans les années 90), le cinéma n'était pas florissant dans notre pays. Aujourd'hui, j'aimerais participer à un film, mais aucune bonne proposition ne s'est présentée à moi. »

Pourtant Yorgo Chalhoub est un familier de la scène et des plateaux. C'est à l'âge de huit ans qu'il y a fait ses premiers pas, dans un film produit par son père et intitulé Fantôme du passé. Très vite, le jeune homme prend son indépendance de l'héritage familial, fait des doublages et même des publicités, le tout parallèlement à ses études. Il choisit ses propres rôles avec une précision et une attention particulières. « Un peu trop, dira-t-il en rigolant. Je suis connu dans la profession pour être très sélectif, voire tatillon. »

Extrêmes et limites
Yorgo Chalhoub se félicite du devoir bien accompli, de l'authentique, loin de tout plagiat ou copiage. Il s'emporte contre les réalisateurs quand ceux-ci sont irresponsables ou insouciants, ou prêts à saborder un bon scénario pour une question de sous. « Souvent, ils ne se rendent pas compte que le travail d'un artiste engage toute une culture et toute une société », ajoute-t-il. Un mot récurrent dans la conversation : la passion. « Je peux être dans tous les extrêmes : faire du sport durant de longues heures, fumer à outrance et me lancer dans des causes perdues d'avance. »

Alors, comme pour contrebalancer tout ça, le comédien sait se la couler douce et passer de longues heures devant son petit écran à regarder les dernières séries télé. Surtout, il prend toujours le bon côté des choses en s'éloignant des problèmes et en gérant au mieux sa vie personnelle qu'il tient à garder privée. « Je tire un réel plaisir en jouant. Être sur un plateau, quel que soit le rôle, c'est comme un drainage pour moi, mais être un personnage public suppose mettre en pâture sa vie intime. J'essaye ainsi de préserver ma vie familiale tout en jouissant des plaisirs qu'offre ma carrière. » Et d'ajouter : « Il y a une satisfaction personnelle à être célèbre, à être aimé. L'ego s'en nourrit. Mais je ne suis ni un accro des réseaux sociaux ni un personnage médiatique à fond. Il y a des limites à respecter. »

Et qu'en est-il de ses personnages ? Préfère-t-il les rôles dramatiques ou comiques ? « Je les aime tous. Il suffit de prendre un caractère et de le transformer en véritable personnage. » Lui arrive-t-il d'envier un autre comédien pour un rôle qu'il aurait souhaité interpréter ? « Sûrement pas, mais je sais que je l'aurai interprété différemment. J'apprécie les critiques fondées, cependant j'ai une conviction : que chacun naît avec ses particularités, une identité propre qui le rend unique. Ainsi, si un rôle vous sied et s'adapte à votre caractère, quoique fassent les détracteurs, il vous reviendra un jour. »

Yorgo Chalhoub ne fait pas de compromis, pas de concessions. Tant dans sa vie familiale, où il considère que l'amour est le meilleur rempart pour protéger un enfant d'un monde difficile, que dans sa carrière, où il essaye de faire toujours mieux et de rêver à des projets futurs. « Je ne sais pas écrire un scénario, mais j'ai toutes les capacités pour arranger un script (le fameux scriptductor...). »
Et comme tous les artistes, qu'il qualifie, pour certains, d' « exhibitionnistes », le comédien espère atteindre une grande audience. « Appelez cela réussite, ou alors totalement autre chose. Pour moi, c'est un formidable mélange de travail, de talent et de chance. »

 

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commentaires (1)

BRAVO FISTON, JE VOIS UN PEU LE PAPA QUI PARLE.

Gebran Eid

13 h 27, le 19 février 2016

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Commentaires (1)

  • BRAVO FISTON, JE VOIS UN PEU LE PAPA QUI PARLE.

    Gebran Eid

    13 h 27, le 19 février 2016

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