L'EI abat un hélicoptère de l'armée irakienne

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a abattu mercredi un hélicoptère de l'armée irakienne à l'ouest de Bagdad, faisant un mort, ont indiqué des responsables.

L'hélicoptère -le deuxième que perd l'Irak en deux jours- est tombé près de Amriyat al-Falloujah, les responsables divergeant sur la localisation exacte.

Selon un capitaine de l'armée de l'air irakienne, l'hélicoptère Bell a été abattu par une mitrailleuse Douchka, tuant un membre d'équipage et en blessant un autre, qui a pu être secouru par un autre hélicoptère. Le Lieutenant-colonel Aref al-Janabi, chef de la police de Amriyat al-Falloujah, a indiqué que l'hélicoptère avait été abattu par l'EI, faisant état de deux morts. Cette version a été confirmée par Chaker al-Essawi, chef du conseil local.

L'EI a publié sur internet un communiqué revendiquant l'attaque, ajoutant avoir endommagé un autre hélicoptère dans le secteur de Amriyat al-Falloujah mardi.

L'Irak a connu ces dernières années d'autres incidents similaires impliquant des hélicoptères. Des aéronefs de l'armée ont notamment été endommagés ou détruits par des tirs d'insurgés au sol durant le conflit.
Mardi, un hélicoptère de l'armée s'est écrasé au sud de Bagdad à cause d'un "problème technique", faisant neuf morts, selon des officiers.

En octobre 2014, un hélicoptère de type Bell 407 avait été abattu au nord de Bagdad et ses deux pilotes tués, quelques jours seulement après un crash similaire dans la même région. En août 2014, un hélicoptère s'était écrasé après avoir distribué de l'aide aux populations assiégées par l'EI dans les monts Sinjar, tuant le pilote et blessant des passagers dont une députée.

Le ministère de la Défense avait fait état en avril 2014 du crash d'un hélicoptère militaire au nord de Bagdad et de la mort d'un général. Un Mi-17 s'était écrasé en juillet 2010 en Irak faisant cinq morts lors d'une tempête de sable.

(Lire aussi : Du gaz moutarde a été utilisé par l'EI en Irak)

Un matériau hautement radioactif volé
Par ailleurs, dix grammes d'iridium 192 hautement radioactif ont été dérobés en novembre dans le sud du pays, a-t-on appris auprès du ministère de l'Environnement et des autorités locales.

"Nous craignons que ce matériau radioactif ne tombe aux mains de Daech (acronyme arabe de l'EI). Ils pourraient simplement l'ajouter à des explosifs pour faire une bombe sale", a déclaré un membre des services de sécurité irakiens ayant requis l'anonymat.

Le matériau, conditionné sous forme de capsules, se trouve dans une valise de protection de la taille d'un ordinateur portable. Il a été volé dans un centre de stockage proche de Bassorah appartenant à la compagnie pétrolière américaine Weatherford, précise le ministère dans un document dont Reuters a pu prendre connaissance.

Ni le ministère ni la compagnie n'ont souhaité s'exprimer sur le sujet.

L'iridium 192 est utilisé pour radiographier les matériaux utilisés dans la construction d'oléoducs et de gazoducs afin de déceler des anomalies. Les dix grammes dérobés près de Bassorah appartiennent à la compagnie turque SGS.

Repère
Terrorisme et armes biologiques ou chimiques : quelques précédents

Lire aussi

Le Pentagone publie des photos de sévices sur des détenus en Irak et Afghanistan

L'Irak convoque l'ambassadeur d'Arabie saoudite pour "ingérence"