Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Le Conseil de Paris condamne la campagne de boycott d'Israël

Le Conseil de Paris a condamné mardi le boycott d'Israël et les appels au boycott relayés dans la capitale par le collectif BDS, un vote dénoncé ensuite lors d'une manifestation au nom de la "liberté d'expression".

Un "voeu" adopté mardi matin par un vote conjoint PS et LR a rappelé que Paris et sa maire Anne Hidalgo (PS) "ont de manière constante affirmé leur opposition au mouvement de boycott d'Israël et dans le même temps, leur attachement à la promotion de la paix entre Israéliens et Palestiniens".

Ce voeu s'inquiète notamment que le collectif Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) ait pris pour cible les échanges culturels "vecteurs de paix et de tolérance", en appelant notamment au boycott d'un spectacle d'une compagnie de danse israélienne à l'Opéra Garnier.

La campagne internationale BDS, qui plaide pour le boycott des biens provenant des Territoires occupés mais aussi parfois de tous les produits, entreprises et institutions israéliennes, a été condamnée par le Premier ministre Manuel Valls, selon lui souvent le paravent d'un "antisionisme qui bascule dans l'antisémitisme".

Le voeu du Conseil de Paris a été adopté avec les voix PS et Les Républicains, rejoints par le PRG et l'UDI-MoDem (PCF-FG et EELV ont voté contre), avec une unanimité seulement de façade.

Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de l'opposition LR à Paris, avait déposé un premier texte interdisant l'accueil dans l'espace municipal de campagnes pro-boycott. Rallié au texte socialiste, le groupe LR a néanmoins maintenu son texte, voté ensuite grâce à l'abstention socialiste, pour insister sur ce point.

LR a crié "victoire pour la droite" en assurant que "l'exécutif n'aurait jamais présenté ce voeu si nous n'étions pas revenus à la charge". Des "mairies ou établissements culturels de la Ville ne pourront plus accueillir des manifestations proches de BDS", s'est réjoui LR dans un communiqué.

L'entourage de la maire a en revanche dénoncé une "démarche de provocation". Le voeu voté "vient rappeler la position constante de Paris en faveur de la paix. A l'inverse, +NKM+ a une fois encore choisi de se fourvoyer dans une posture politicienne qui vise à dresser les uns contre les autres et contribue à importer en France le conflit israélo-palestinien".

Les élus EELV, PCF-FG ont de leur côté soutenu un voeu, rejeté, de Danielle Simonnet, coordinatrice nationale du Parti de Gauche, contre la "criminalisation" des personnes engagées dans une campagne de boycott "citoyenne, antiraciste et non violente".

Tout en condamnant le boycott de la culture, ils entendaient dénoncer la "poursuite de la colonisation" des territoires occupés par l'État d'Israël, dénonciation "occultée" par le voeu du Conseil, selon le PCF-FG. EELV a "regretté le rapprochement PS vers la droite. Comment condamner indistinctement toute forme de boycott?", s'est interrogé David Belliard.

Une petite centaine de personnes, du collectif BDS, du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, des élus du PCF ou du Parti de gauche, se sont rassemblés en fin d'après-midi dans le calme, place du Châtelet à Paris, pour dénoncer notamment le voeu du Conseil.

"Ce qui se passe aujourd'hui est extrêmement grave, il en va de la liberté d'expression", a lancé Eric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche.

Le Conseil de Paris a condamné mardi le boycott d'Israël et les appels au boycott relayés dans la capitale par le collectif BDS, un vote dénoncé ensuite lors d'une manifestation au nom de la "liberté d'expression".Un "voeu" adopté mardi matin par un vote conjoint PS et LR a rappelé que Paris et sa maire Anne Hidalgo (PS) "ont de manière constante affirmé leur opposition au mouvement de...