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L'Iran met en garde contre l'envoi de troupes saoudiennes en Syrie

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, a averti mardi que le déploiement de troupes par l'Arabie saoudite en Syrie violerait "le droit international", et exigé que Riyad cesse ses bombardements au Yémen.

"Ceux qui opèrent en Syrie sans l'autorisation du gouvernement syrien violent le droit international", a déclaré M. Zarif, dont le pays soutient le régime de Bachar el-Assad, lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles.

M. Zarif était interrogé sur l'annonce par l'Arabie saoudite que celle-ci pourrait déployer des forces au sol qui opéreraient au sein de la coalition contre l'organisation Etat islamique dirigée par les Etats-Unis.

Et il a enfoncé le clou à l'issue d'un entretien avec son homologue belge Didier Reynders: "Nous pensons que toute tentative d'impliquer d'autres (parties) en plus grand nombre dans les combats dans la région est dangereux".

"Je pense que tout le monde devrait s'efforcer de trouver une solution pacifique, pas de créer davantage de danger et d'hostilité dans la région", a ajouté M. Zarif, en accusant l'Arabie Saoudite d'user d'un "stratagème politique" pour attirer des tierces parties dans le conflit.

L'Iran, qui a envoyé des milliers de "conseillers militaires" en Syrie, soutient également le régime de Damas par le biais de son allié libanais, le parti chiite Hezbollah, et surtout de milices chiites irakiennes.

"L'Iran n'a pas de troupes au sol en Syrie. Nous avons des conseillers militaires en Syrie comme dans d'autres endroits, à l'invitation du gouvernement", a réaffirmé M. Zarif au Parlement européen.

Une tentative de pourparlers intersyriens sous l'égide de l'Onu a échoué à Genève début février après le lancement d'une offensive du régime syrien, soutenu par une intense campagne de bombardements russes, contre la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie.

M. Zarif a critiqué le rôle néfaste joué selon lui par l'Arabie saoudite, l'ennemi et rival régional numéro 1 de Téhéran, dans ce processus.

"Les gens à l'extérieur ne peuvent pas dicter l'issue des négociations. Cette issue sera déterminée par les Syriens qui sont autour de la table des négociations, pas dans des capitales de la région, en particulier à Riyad", a-t-il lancé. "Ils ne feront pas et ne pourront pas décider à la place des Syriens", a répété le ministre iranien.

"Et si on parle de forces militaires, il faut stopper les bombardements au Yémen, qui ont lieu tous les jours contre des civils innocents, tuant beauoup de gens alors qu'il n'y a plus de cibles militaires à frapper au Yémen", a plaidé M. Zarif à propos de l'offensive aérienne lancée par l'Arabie saoudite.

"Il faut arrêter les atrocités, et maintenant!", a-t-il réclamé, à propos de ce conflit qui a fait plus de 6.100 morts, dont près de la moitié civils, selon l'Onu.

En visite officielle à Bruxelles, M. Zarif a rencontré lundi soir la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, et il devait retrouver mardi après-midi son homologue belge Didier Reynders.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, a averti mardi que le déploiement de troupes par l'Arabie saoudite en Syrie violerait "le droit international", et exigé que Riyad cesse ses bombardements au Yémen."Ceux qui opèrent en Syrie sans l'autorisation du gouvernement syrien violent le droit international", a déclaré M. Zarif, dont le pays soutient le régime de Bachar...